A COMME APPARENCES
Par Canelle et Sand
canelle : canelle86Aaol.com
sand : immortelle.sandAcaramail.com
Disclaimer : Les personnages d'Highlander ne nous appartiennent, hélas, pas du tout. Sinon, nous ne serions pas là, en train d'écrire cette malheureuse fanfic.
Remerciements : Nous tenons à signaler la précieuse collaboration de Neige, sans qui, certain problèmes seraient restés sans résolution (ex : l'oubli du portefeuille) .
Remarque : Enfin, après de nombreux fou-rires et que Sand ait accidentellement effacé la moitié du texte, nous avons réussi à terminer ce premier volet de l'abécédaire d'Highlander, qui devrait normalement comporté 26 fanfics... Enfin, si on a le courage et surtout le temps.
Grâce ou à cause de Sand, certains passages pourraient s'avérer trop romantiques au goût de certains. Pour finir nous tenons à nous excuser auprès des grands fans de Methos, car, malgré que Canelle en fasse partie, nous avons peut-être un peu détérioré son image de marque.
Malgré tous ces petits inconvénients (en espérant qu'on a rien oublié), nous espérons que nous ne vous avons pas dissuadé de lire ce qui suit, et nous vous souhaitons une très bonne lecture.
Paris, France
Il faisait nuit. Duncan revenait d'un combat d'où il était sorti victorieux. Il était épuisé et trempé : tout de même, batailler pendant deux heures et quart sous une pluie torrentielle, cela devenait rapidement insupportable. Vivement qu'il soit revenu à la péniche. Là, enfin, il pourrait se débarrasser de ses vêtements rendus boueux par ses multiples chutes et en lambeaux (souvenirs cuisants de son défunt adversaire). Heureusement (encore un coup providentielle de sa bonne étoile), son ennemi avait été plutôt
maladroit (c'était un jeune immortel belliqueux et trop sûr de lui) et ne lui avait porté aucun coup réellement dangereux. Et, pour terminer le reflet peu flatteur de son image (et sa vie par la même occasion), il avait trébuché sur une pierre et était tombé la tête la première dans la boue. Duncan en avait profité.
Alors qu'il ouvrait la porte en pensant avec délectation à la douche chaude et bienfaitrice qui l'attendait, un buzz le fit soudain se retourner. Un peu plus loin, sur le quai, une ombre se dessinait. Duncan porta la main à son épée mais la retira dès qu'il put distinguer la personne qui était apparue : une femme qu'il
pensait avoir perdu environ 400 ans plus tôt, une femme à la chevelure rousse et bouclée, la femme qui, bien avant qu'il devienne immortel, avait été son premier amour :
- De_ Debrah !!! parvint-il enfin à articuler.
Générique
- De_ Debrah !!!
- Bonsoir Duncan. Dis donc, t'as pas changer, toujours aussi_
- Distingué ? finit-il.
- Tu m'enlèves les mots de la bouche.
- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Je suis devenue immortelle.
- Je l'aurais jamais deviné, ironisa-t-il.
Elle frissonna.
- Si on rentrait, proposa-t-elle, il commence à faire un peu froid.
Il ouvrit la porte de la péniche et ils entrèrent.
- Tu veux peut-être aller prendre une douche ? s'enquit-elle.
- C'est une proposition ?
- Pas pour l'instant.
Un quart d'heure plus tard, il revenait dans le salon, frais et dispos. Il s'assit sur
le canapé, en face d'elle.
- Maintenant, raconte-moi tout.
- Lorsque je suis tombée de la falaise, je me suis réveillée assez vite : on avait pas encore eu le temps de retrouver mon corps. J'ai eu tellement peur d'être sous l'emprise du Diable que je me suis enfuie. Je me suis réfugiée en Irlande où j'ai rencontré mon mentor.
- Qui était-ce ?
- Tu connais pas, dit-elle précipitamment.
Malgré l'air étonné de Duncan, elle poursuivit :
- Après avoir voyagé pendant 350 ans, j'ai rencontré Connor au Brésil...
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Rio de Janeiro, Brésil, 1970
C'était le carnaval, Debrah admirait le défilé lorsque un buzz inopportun la fit regarder autour d'elle. Ses yeux habitués remarquèrent tout de suite l'immortel.
Elle se dirigea vers une ruelle sombre tandis que l'homme la suivit. Enfin, ils se retrouvent face à face.
- Je suis Debrah Campbell, se présenta-t-elle.
-Je suis Connor MacLeod du...
-MacLeod !?! s'écria-t-elle, connaissiez-vous un certain Duncan MacLeod ?
-Connaissiez ? Est-il mort ?
-Après plus de trois siècles...
-Vous ne savez pas ?
-Quoi ?
-Duncan... est immortel.
-...
-Vous le connaissez ?
-J'étais sa...(elle hésita) promise. Vous savez où il habite ?
-Non, je ne l'ai pas revu depuis plusieurs dizaines d'années.
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Paris, France
-Je t'ai cherché partout ensuite. Puis, j'ai rencontré un certain Hugh Fitzcairn qui, après avoir essayé de me mettre dans son lit, a accepté (suite à une petite... correction) de me dire où tu vivais.
Ils discutèrent encore longtemps jusqu'à ce que Debrah lui avoue que Morphée l'attendait à son hôtel (N.B: pour ceux qui ne comprennent pas : qu'elle était fatiguée).Le lendemain matin, Duncan fut réveillé par un buzz accompagné du bruit de la porte de son frigo qui se refermait. Il attrapa son katana et se dirigea en caleçon vers la cuisine. Là, il découvrit Methos, boudeur, accoudé au bar.
-Qu'est-ce qui t'arrives ? fit Duncan, inquiet.
-Y'a plus de bières dans ton frigo !
-Si ce n'est que ça, je vais m'habiller.
Il avait tout juste fini de s'habiller, quand un buzz le fit sortir presque en courant sa redoutable arme à la main. Quand il pénétra dans le salon, il vit Methos et Debrah qui se regardaient étrangement.
-Vous vous connaissez ? demanda-t-il voyant qu'aucun des deux n'avait sortit son épée.
-Non, non ! répondirent-ils ensemble.
-Tu nous présentes ? fit Debrah.
Il le présenta sous le nom d'Adam Pierson. S'en suivit un silence gêné que Methos décida de briser:
-Bon, je vais acheter des bières.
Il sortit. Duncan regarda Debrah suspicieusement :
-Vous vous connaissez.
-Non, qu'est-ce qui te faire dire ça.
-Primo, je n'ai jamais vu Methos aussi embarrassé. Segundo, vous ne vous êtes rien dit. Tertio, tu ne t'es pas jeter sur lui l'épée à la main.
-...primo... euh... il était peut-être embarrassé parce qu'on ne se connaissait pas... segundo... euh... on n'avait rien à se dire et tertio... euh... tertio... tertio... il avait l'air sympa !
-Tu te moques de moi !
-Écoute, on ne se connaissait pas, un point, c'est tout !
Elle sortit en claquant la porte de la péniche. Duncan sortit en courant et rattrapa Debrah :
-Écoute, je suis désolé, je me suis un peu laissé emporter.
-Un peu !
-Bon, d'accord, je n'aurais pas dû m'énerver. Allez, viens, on rentre.
Ils retournèrent à la péniche juste au moment où Methos revenait :
-Vous comptiez sortir ? Ou alors peut-être que vous m'attendiez. Vous étiez donc si assoiffés que ça !
-Très drôle...
***
Un peu plus tard, après que les deux autres immortels soient retournés dans leurs dortoirs respectifs, Duncan, resté seul, cogita sur les évènements de la journée. Tout à coup, il sentit une présence suivie de coups frappés à la porte. Avec prudence, il alla regarder qui c'était. Voyant que Debrah se tenait sur le seuil, il ouvrit :
-Je crois que j'ai oublié mon portefeuille chez toi.
-Effectivement.
Il s'effaça pour lui permettre d'entrer et referma la porte derrière elle. Elle prit son portefeuille et se retourna. Elle se retrouva nez à nez avec Duncan. Imperceptiblement, leurs lèvres se rapprochèrent, s'effleurèrent et s'unirent dans un baiser enfiévré qui les mena jusqu'à la chambre...
***
Le lendemain matin, Debrah fut réveillée par un buzz. Pensant que c'était celui de Duncan, elle sortit de la chambre dans le plus simple appareil pour se retrouver face à un Methos affalé sur le sofa. Celui-ci l'observa de la tête aux pieds avec des yeux ronds comme des soucoupes. A ce moment, Duncan entra dans la pièce. Debrah, quant à elle, se précipita dans la chambre. Tandis qu'elle s'habillait, elle écouta les explications houleuses entre Duncan et Methos :
-TOI !
-Quoi moi ! J'ai rien fait !
-Si elle avait été habillée, tu l'aurais déshabillée du regard !
-C'est elle qui est sortie comme ça ! Je ne suis pas allé la chercher !
-T'étais pas obligé de la regarder !
-Strip-tease gratuit ! J'allais quand même pas louper ça.
Devinant que Duncan commençait à avoir des fourmis dans son épée, il préféra ne pas discuter des rondeurs affriolantes de la belle Debrah. De toutes façons, il n'en aurait pas eu l'occasion car cette dernière sortit de la chambre (habillée cette fois-ci) et prit la défense du plus vieil immortel :
-Laisse-le tranquille, tu sais bien que ce n'est pas le genre de Methos d'observer les inconnues avec des yeux de merlans frits.
Se rendant compte de son ENORME gaffe, elle plaqua une main sur sa bouche et jeta un regard paniqué à Methos. Duncan fit remarquer, un sourire narquois aux lèvres :
-Si tu ne le connais pas, comment peux-tu savoir ses habitudes ainsi que son véritable nom.
-Assis-toi Duncan, j'vais t'expliquer, dit Methos.
Duncan obéit et attendit que Methos commence son récit :
-Deux ans s'étaient écoulés depuis sa première mort, et comme elle n'avait pas rencontré d'immortels, elle ne savait pas ce qu'elle était. J'ai été ému par sa détresse...
-Toi ! Ému !
-J'étais encore un jeune homme sensible à l'époque ! J'ai donc été ému par sa détresse et j'ai décidé de devenir son mentor...
-Toi ! Mentor !
-J'étais différent à l'époque !
-Alors vous étiez seulement mentor et élève. C'est tout ?
-Qu'est-ce que tu croyais ? fit Debrah un sourire aux lèvres.
-D'après toi...
***
2 semaines s'écoulèrent durant lesquelles les deux amants discutèrent longuement de leur vie ces 400 dernières années. Duncan apprit ainsi que Debrah travaillait pour une société de recherches sur le comportement des animaux sauvages dans leur milieu naturel.
Un matin, alors qu'ils dormaient encore enlacés, le téléphone portable de Debrah lança sa sonnerie stridente. Avec peine, l'immortelle s'arracha des bras de son compagnon et alla répondre dans le salon pour ne pas déranger Duncan. Elle parla pendant 10 minutes avant de raccrocher, la mine déconfite. Quand elle revint dans la chambre, son amant était réveillé. Lorsqu'il vit que sa compagne avait perdu son si joli sourire, il lui demanda :
-Qui c'était ?
-Mon patron...
-Qu'est ce qu'il voulait ?
-On a découvert quelque chose au Brésil, je dois partir.
-T'es vraiment obligée ?
-J'crois bien
-Tu peux pas trouver une autre alternative : démissionner, te faire virer... ou te faire passer pour morte.
Debrah éclata de rire :
-Tu sais très bien que j'ai eut beaucoup de mal à trouver ce job, et je tiens à le garder.
-Si c'est ce que tu veux vraiment... Eh bien je ne t'en empêcherais pas.
***
Aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, Paris, France
La voix de l'hôtesse retentit :
-Les passagers pour le vol 813 à destination de Sao Paulo sont priés de se présenter porte E 11 pour un embarquement immédiat, merci.
Duncan et Debrah qui attendaient dans la salle d'embarquement, se levèrent de leur siège :
-Ben voilà, ça y est, déclara Debrah tristement.
-Si tu repasses dans le coin, ma porte t'est ouverte.
-Ne t'en fais pas, un jour ou l'autre, le Jeu nous amènera à nous revoir.
Ils s'embrassèrent furtivement et Debrah se dirigea vers la porte d'embarquement mais Duncan l'attrapa par le bras, l'attira contre lui, déposa un baiser passionné sur ses lèvres et la laissa enfin partir, le cœur serré. Peut-être qu'un jour, ils se reverraient...
***
Péniche de Duncan MacLeod, Paris, France
-Pourquoi t'es pas venu avec nous ? Je pensais que tu aurais aimé lui dire au revoir, demanda Duncan à Methos.
-J'aurais pas voulu vous déranger, vous aviez sûrement des choses à vous dire.
Sur ce, Methos sortit. Duncan eut un petit sourire :
-Excuse bidon.