Changements
PART 1
Disclaimer : : Malheureusement je ne suis pas le génie qui a eu l’idée de créer l’univers de Highlander. Je ne fais qu’emprunter Duncan, Methos et les autres à leur propriétaire, ce cher Rysher et je ne me fais pas d’argent sur son dos avec la petite histoire qui suit.
Résumé : Sitalva est un roc, rien ne peut l’atteindre. Elle est née, il y a 17000 ans, elle est toujours de ce monde, elle est immortelle... Enfin ça c’est ce que tous le monde croyait...
Style : Amitié, amour, bouleversement des certitudes en tous genres...
Auteur :
Mara Jade
Adresse de l’auteur :
Note de l’auteur :
N.B. : Les ++++++ annoncent des flash-back.
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Personne n’écoute,
Maintenant tu peux chanter la chanson secrète,
Comme chante l’oiseau, non pour marquer son territoire
Ou pour dominer,
Mais par désir de s’épanouir,
Et pour que quelque chose
Naisse du néant.
...
STAN RICE, 1983.
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Le néant, le vide...
Là où ont commencé toutes choses. C’est un lieu de rêves qui est pourtant plein de souffrance, d’ambition et d’intrigues millénaires.
Le royaume des esprits...
On pourrait croire à une contrée magique digne des plus beaux contes... Mais la réalité est bien plus sombre. Ici se passent des joutes sans sens entre des êtres qui n’appartiennent pas à la matière. Ils étaient là bien avant la création de la vie telle que nous la connaissons et survirons probablement à sa destruction. Ils ont d’immenses pouvoirs mais ils sont seuls, luttant les uns contre les autres...
Pourtant l’un d’eux était différent. Comme les autres il aimait regarder cette curieuse planète et les premiers pas de la race humaine. Mais contrairement aux autres la curiosité presque scientifique c’est rapidement transformé en intérêt...
Il fallait toujours les voir de plus près, les comprendre mais ce n’était jamais assez... Pourtant il y avait un moyen. Personne n’avait jamais tenté une chose pareille. C’était contre les règles...
Un esprit pouvait créer la vie. L’énergie peut habiter diverses formes même... humaine.
Sa décision était prise. L’esprit du feu prit forme humaine. Il choisit une femme dans l’un des groupes les plus évolués et créa la vie. Un petit être vit le jour. L’esprit était devenu une petite fille...
Sitalva, comme l’avait appelé celle qui était devenu sa mère. Sitalva, littéralement : le don du ciel.
Une petite humaine qui ne l’était pas vraiment mais qui grandis dans l’amour d’un mère qui la gardait comme son plus précieux trésor...
Une enfant aux cheveux d’ébènes et aux yeux aux miles éclats. Une petite fille qui savait qu’elle n’était pas comme tout le monde et qui parfois ne trouvait pas bien sa place au milieu des siens...
Puis la petite fille deviens une femme car à 17 ans on est déjà dans la force de l’âge à la préhistoire. Mais le seul garçon qui lui plaisait, elle ne pouvait pas l’avoir. Car elle était différente... Elle était capable de faire des choses... Elle ne comprenait pas bien... La dernière fois qu’elle s’était mise en colère elle avait vu la femme qui l’insultait prendre feu et se jeter dans la rivière pour éteindre les flammes. Dans sa tribu on avait peur d’elle. Dans son propre clan on la rejetait.
Mais elle ne comprenait toujours pas...
Puis un jour un esprit viens la voir en rêve... Un esprit protecteur, un des rares qu’elle aurait pu appeler son ami dans son ancienne vie. Il lui rendis la mémoire...
Maintenant elle savait... Mais elle voulait rester parmi ceux qui était devenu son peuple, sa famille...
Elle leur dit la vérité... Il l’acceptèrent non sans mal et elle devins le protecteur de son peuple. Elle était heureuse mais cela fut de courte duré. L’amour, les joies... Certains ne supportaient pas sa présence. Surtout ceux qui avaient inventé les rituels et toutes les pratiques religieuses. Elle ne rentrait tout simplement pas dans leur vision du monde.
Alors comme bien souvent cela se répétera dans l’Histoire les fanatiques éliminèrent ce qui leur faisait peur...
Mais un esprit protecteur veillait sur elle. Elle ne mourut pas mais son ami avait donné sa vie pour elle... Elle était toujours humaine mais immortelle...
Ce fut le début du jeu mais aussi celui d’une existence hors du commun...
Mais comme toujours les jalousies et le plan machiavéliques s’orchestrait contre elle... Les esprits voulaient qu’elle revienne... ils dressèrent des obstacles sur sa route, envoyèrent un tueur à ses trousses mais elle était toujours vivante...
Ils ne leur restaient plus qu’un moyen...
VOIX 1 : Elle nous reviendra.
VOIX 2 : Oui et la course prendra fin.
VOIX 1 : C’est vrai que ce jeu m’ennuie.
VOIX 2 : Ce n’est plus qu’une question de temps...
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Aujourd’hui, Paris, 18H30.
Methos s’inquiétait. Que Sita ne soit pas au labo ne l’avait pas vraiment bouleversé, mais là elle devenait carrément introuvable ! Son portable était sur messagerie et personne ne l’avait vu depuis midi.
Il y a quelques mois Sita avait voulu se trouver une occupation. Et elle s’était intégrée à une équipe de recherche sur la toxicologie virale. C’était un travail sous haute sécurité car elle travaillait avec des virus tel que l’ébola voir des choses encore pires... Methos avait bien compris la nécessité pour sa compagne de garder une activité. Car elle était une femme active qui ne supportait pas de s’ennuyer même si parfois elle pouvait prendre un siècle sabbatique et devenir plus oisif que lui !
Mais le couple restait toujours en contacte et s’appelait plusieurs fois par jour. Parfois c’était juste pour pouvoir entendre la voix de l’autre. C’était devenu une habitude et le vielle immortel commençait à s’attacher à cette routine qui c’était installé dans sa vie.
Methos tentait de garder son calme mais des hypothèses toutes plus dramatiques les unes que les autres lui passait par la tête. Elle ne pouvait pas être... Non et puis Zoé une virologue immortelle travaillait avec elle et elle aurait senti la présence d’un des leurs.
Non ! Sita allait très bien ! Enfin ça il asseyait de s’en persuader. Pourtant Methos avait cette curieuse impression de catastrophe imminente. Son instinct lui disait qu’il y avait un problème et il lui faisait confiance. C’est souvent ce genre d’impression qui lui avait sauvé la vie au cours des siècles. Mais là ce n’était pas pour lui qu’il avait peur mais pour la femme qu’il aimait.
Un amour vieux de plus de trois miles cinq cent ans et qui malgré le temps et les séparations parfois douloureuses, n’avait pas faibli se renforçant même. Ils avaient surmonté tant d’épreuves...
Methos avait marché sans but, la tête pleine de ces angoisses mais ses pas l’avaient quant même conduit sur les quais de Seine. Il était sur le pont neuf et même de là il pouvait voir la péniche de Duncan à l’ombre des tours imposantes de la cathédrale Notre-Dame. Il était venu ici sans même sans rendre compte.
Mais Methos savait qu’il pouvait compter sur l’écossais. Il était un ami, un vrai, de ceux malheureusement trop rare à qui il pouvait tout dire. Et ces gens la, il pouvait le compter sur les doits de la main même en cinq miles ans d’existence !
Bon c’est vrai qu’il était un peu idéaliste, voir énormément mais il était jeune, ça lui passera ! Enfin peut-être pas mais c’est ce qui fais son charme après tout ! Methos l’appréciait et chose plus rare il lui faisait confiance...
Oui, il fallait qu’il en parle et Duncan a toujours une oreille attentive pour ses amis...
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La jeune fille marchait dans la rue. Elle ne savait plus où elle était ni même qui elle était. Et elle avait si mal à la tête !
Elle regarda autour d’elle. Paris, elle était à Paris... Mais que faisait-elle là ?
Elle se dit qu’elle aurait du l’appeler. Mais qui ? Sa mémoire restait sourde. Elle voulait rentrer chez elle. Mais où ?
Elle se creusa la tête. Puis se fut comme un torrent d’images qui se déversait. Des villes, des centaines de maisons, des jardins... Un flot de couleurs et de formes... parfois il lui semblait reconnaître un lieu : Madrid, Cologne, San Francisco, Pékin... Des décors qui parfois ressemblait plus à ceux d’un film d’époque qu’à la réalité.
C’était insupportable ! Elle était pliée en deux, la tête entre les mains pour tenter de chasser la douleur. Mais elle ne s’apaisa qu’après quelques instants qui lui paru une éternité.
Elle se sentait impuissante, elle ne pouvait rien faire ! Son esprit était emmuré... Elle savait qu’elle n’en avait pas l’habitude, elle a eu toujours le contrôle de sa vie ! La colère la prit, mais pourquoi elle ? Et puis qui était-elle vraiment ?
Même son nom lui était refusé !
Puis la douleur reviens plus forte, insidieuse... Elle avait envie de hurler. Elle se mit à courir comme si elle pouvait s’éloigner de la souffrance qui lui labourait le crâne. Elle voulait aller de plus en plus vite. Elle ne vit pas le taxi...
Le chauffeur voulu l’éviter mais il ne put que ralentir et la percuter.
Elle était au sol, elle sentait le noir l’envahir et chasser la douleur. Elle était soulagée. Elle était comme dans du coton...
TAXI : Oh ! Mon dieu ! Elle s’est jetée sous mes roues ! Appelez une ambulance ! Vite ! ! !
Mais tout ça lui semblait si lointain. Le bruit était de plus en plus étouffé. La sirène des pompiers elle l’entendis à peine, les voix qui hurlait autour d’elle lui apparaissait tel les murmures dans une église. Pourtant elle aurait voulu que quelqu’un soit au près d’elle. Mais qui ? Elle luttait pour que son esprit brumeux lui donne la réponse...
Elle lâcha dans un souffle un nom. Un nom que sa mémoire ne voulait pas lui donner mais que son cœur ne pouvait oublier.
Le nom peu commun d’un homme.
Methos...
Et elle sombra dans l’inconscience...
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Péniche de Duncan Macleod, Paris.
Le réconfort d’une bonne bière et d’un ami ne suffisait pas à calmer Methos. Il avait parlé à Mac de ses inquiétudes. Son ami l’avait écouter et tentait de le rassurer mais lui aussi était inquiet...
METHOS : Elle a disparu, personne ne l’a vu depuis deux heures de l’après-midi !
DUNCAN : Elle va arriver... elle devait avoir quelque chose à faire.
METHOS : Elle m’aurait prévenu !
DUNCAN : C’est une grande fille, Methos.
METHOS : Oui mais j’ai une très mauvaise impression...
Duncan regarda son ami. Les impressions de Methos étaient souvent bien plus que des chimères. Le highlander savait aussi que le couple était devenu très protecteur et qu’ils s’étaient promis de toujours rester en contacte.
Mais la vie de Sitalva était un tel mystère. La seule personne qui pouvait prétendre vraiment la connaître était Methos. Et il avait peur pour elle...
DUNCAN : (voulant paraître confiant) Tu sais qu’elle est comme ça. Elle disparaît et puis réapparaît...
METHOS : Ca c’était avant...
Avant... Avant Calahane, avant qu’ils ne sachent... Il y a trois mois ils l’avaient presque perdue. Mais elle avait combattu Calahane, elle avait gagné... Elle était devenue une femme qui ne craignait plus son propre passé et ses origines.
Des origines presque divines...
DUNCAN : Tu vas voir ce n’est qu’une question de minutes avant que tu n’aies de ses nouvelles.
Et comme si ces paroles avaient une portée prophétique le portable de Methos sonna. Il décrocha avec empressement espérant entendre la voix douce et mélodieuse de Sitalva. Mais c’est une voix d’homme qui lui répondis.
METHOS : Allo ?
METHOS : (surpris) Oui...
METHOS : Mais comment ?
METHOS : (abattu) Bien je serais la dans quelques minutes.
Il raccrocha. Duncan n’avait jamais vu Methos aussi pale. Il était à faire peur. Son visage était cependant marqué par l’incrédulité. Il avait le regard perdu dans le vague et semblait à des années lumière de Paris. Puis il se leva doucement presque fébrilement et enfila son manteau. Il s’apprêta à sortir...
DUNCAN : Methos qu’est-ce qui y a ?
METHOS : C’est Sita... Elle est à l’hôpital en réanimation...
Duncan sembla choqué.
DUNCAN : C’est... C’est pas possible !
METHOS : Il faut que j’y aille...
DUNCAN : (ramassant sa veste) Attend ! Je viens avec toi !
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Hôpital Bichat, Paris, quelques minutes plus tard.
Methos et Duncan arrivèrent à l’hôpital en un temps record. Dès que la voiture de Duncan fût garée, les deux immortels se précipitèrent vers la réception.
METHOS : On vient de me prévenir que Anne Sorel venait d’être admise...
INFIRMIERE : Un instant.
L’infirmière tapa sur son clavier et attendis quelques instant. Methos avait presque envie de la frapper pour qu’elle aille plus vite mais il se retient et cérat les points.
INFIRMIERE : Oui elle a été montée en réanimation. Son médecin est le docteur Vanderaa.
METHOS : C’est où la réanimation ?
INFIRMIERE : Deuxième étage.
METHOS : Merci.
Et les deux immortels partirent en trombe vers les ascenseurs. Methos angoissait. Cette situation était absurde ! Ce ne pouvait pas être Sita ! C’est vrai qu’Anne Sorel était le nom qu’elle utilisait en ce moment mais que ferait-elle à l’hôpital ? Non c’était absurde !
Arrivé au deuxième étage. Il demandèrent le docteur Vanderaa. Un homme, la trentaine, assez typé se présenta comme le docteur Vanderaa.
VANDERAA : Vous êtes Adams Piersson ?
METHOS : Oui. Comment va Anne ?
VANDERAA : Votre amie Anne Sorel, est dans un état critique. Elle a été percutée par une voiture. Elle a un important traumatisme crânien et a perdu beaucoup de sang. Nous avons réussi à stabiliser son état mais elle est dans un profond coma...
Il ne pouvait pas parler de sa Sita. Ce ne pouvait pas être, elle. Et pourtant cette impression sourde que ne le lâchait plus depuis ce matin. Il n’y avait qu’un seul moyen d’en avoir le cœur net...
METHOS : On peut la voir ?
VANDERAA : Oui mais juste quelques instants.
Le médecin les conduisit dans le dédale des couloirs du service. Duncan était resté silencieux pendant toute la conversation. Lui aussi se disait que ce ne pouvait pas être vrai. Il y avait forcement une erreur. Sitalva était immortelle !
Puis le médecin s’arrêta devant une chambre. Il y avait une large vitre sur le coté mais les stores empêchaient de voir qui s’y trouvait.
Ils entrèrent.
Leur première sensation fût le bruit des machines. Un bruit obsédant et régulé. Puis dans la pénombre il purent voir la forme frêle qui était relié à tout cet attirail. Une forme familière...
METHOS : Oh ! Sita...
Methos s’approcha de Sita. Elle était pale ! Il lui caressa doucement les cheveux et lui embrassa le front. Duncan sentait la peine et la souffrance de son ami. C’était bien Sita dans ce lit d’hôpital pourtant elle n’avait rien a y faire !
METHOS : (levant la tête) Elle va se remettre ?
VANDERAA : C’est encore trop tôt pour être fixé. Pour l’instant elle est stable mais les premières analyses qui nous sont parvenues sont vraiment étranges...
Methos n’écoutait plus vraiment. Il ne voulait plus entendre et encore moins en saisir les conséquences...
Mais Duncan lui voulait comprendre...
DUNCAN : Etrange ?
VANDERAA : oui on a relevé plusieurs anomalies sanguines mais aussi dans le système immunitaire.
Le médecin sortit. Le highlander s’approcha de son ami et il posa la main sur son épaule.
DUNCAN : Allez, viens. On ne peut rien faire de plus. On va prévenir tout le monde. Il serait plus sage que ce soit un immortel qui s’en occupe. On va demander à Thomas de venir...
METHOS : Oui tu as raison... Mais je reste encore quelques minutes...
DUNCAN : D’accord... Je t’attends dehors.
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Hôpital Bichat, Paris, 24 heures plus tard.
Methos se tenait devant la vitre qui le séparait de la chambre de Sita. Son tendre amour était relié à tout un tas de machines. Elle avait le teint pal presque cireux. Jamais Methos ne l’avait vu comme ça. Faible, mortelle...
La sensation qu’il éprouvait à son contacte était vraiment particulière. Ce n’était pas celle d’un immortel mais pourtant ce n’était pas vraiment la présence d’un mortel non plus...
Pourtant les médecins avaient été obligés de la mettre sous respirateur. Et même après 24 heures Methos ne comprenait toujours pas pourquoi était dans ce lit d’hôpital. Jamais cela ne c’était produit ! Un immortel le reste ! Du jour au lendemain il ne peut pas redevenir mortel et tomber dans le coma !
Surtout Sitalva ! La première des leurs. Mais aussi la plus forte et la plus puissante ! Methos voyait les médecins se succéder à son chevet sans faire aucun progrès ! Elle ne cessait de s’affaiblir !
Mais on ne peut pas vivre 17000 ans et finir comme ça !
Methos voulait trouver une raison et encore plus une solution. Il aurait tout donné pour que rien n’ait changé. Juste être heureux...
Mais le vielle immortel savait que dans la vie il fallait se battre pour obtenir une chose aussi indispensable que le bonheur.
Duncan s’était chargé d’annoncer la nouvelle aux autres. Car depuis les événements d’y a trois mois curieusement les immortels semblait former un véritable clan. Un groupe qui restait en contacte et qui s’intéressait les un aux autres. C’était vraiment une situation très nouvelle mais très loin d’être désagréable. C’était rassurant dans un certain sens...
Mais il y avait toujours les intimes : David, Laura, Marc-aurél, Amanda... même Joe ! Car même étant mortel et guetteur de surcroîts il faisait quant même partis du clan que Sita rassemblait autour d’elle.
Sitalva, elle aimait avoir tout son petit monde près d’elle. Elle était pourtant sans s’en rendre compte devenu un véritable lieder. On se tournait vers elle pour être sûr d’avoir un appui. Elle connaissait la situation et le caractère de chacun...
Sitalva, leur mère dans un certain sens...
C’est pourquoi Sita était loin d’être une patiente ordinaire. Il lui fallait donc un médecin particulier. Un médecin qui n’ignorerait rien de son état. Methos avait suivi le conseil de Duncan, ils avaient appelé Thomas, un immortel de 150 ans qui exerçait la médecine depuis près d’un siècle. Il était un des meilleurs mais il était à Los Angeles...
Il avait pris le premier vol il devait bientôt arriver... Methos espérait qu’il pourrait leur donner des réponses et faire quelques chose pour Sita. Ils s’étaient rencontrés, il y a deux mois même Sita ne le connaissait pas avant. Mais il était d’un tempérament si doux et puis c’était quelqu’un de bien.
Il fallait juste qu’il arrive...
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Hôpital Bichat, Paris, 2 heures plus tard.
Methos était sorti prendre un café. Il avait laissé Liam et Laura près de Sita. Sita qui faiblissait... Laura était arrivée tel un ouragan comme à son habitude, il y a près d’une heure et Liam avait suivi. La guerrière et le prêtre, l’un impulsif et l’autre réfléchi.
Sita les appelait ses enfants. Laura, Liam, David, Marc-aurél, Yvan, Nick aussi... Ils étaient d’anciens élèves à elle mais surtout des êtres qui avait une place très particulière dans son cœur.
Methos parfois était un peu jaloux de ce lien entre Sita et ses " enfants ". Mais il savait aussi que ce qu’ils partageaient était tout aussi fort. Mais cela n’avait rien de maternel !
Methos s’adossa au mur et ferma les yeux en attendant que son café soit prêt. Il n’en pouvait plus. Aussi bien physiquement que moralement. Se faire du soucis l’avait toujours fatigué et là il s’en était fais plus qu’en un siècle entier !
Il voulait que ce cauchemar finisse !
LIAM : Ca va ?
Methos sursauta. Il n’avait pas entendu l’arrivé du prêtre. Il était vraiment fatigué !
METHOS : Mouai, c’est la grande forme.
Liam eut un sourire timide.
LIAM : Elle va ce remettre.
METHOS : Elle n’a rien a faire là !
Methos était à bout de nerfs. L’irréel de la situation il ne pouvait plus la supporter. Il avait besoin que ça sorte !
LIAM : Je sais, moi non plus je ne le comprends pas. Mais parfois il ne sert à rien de se torturer quand on est sûr de ne pas avoir la réponse.
METHOS : Je suis désolé, je n’ai pas à me défouler sur toi...
LIAM : Je suis prêtre, je suis là pour ça !
Methos eut un rire nerveux.
METHOS : Tu voudrais être mon confesseur ?
LIAM : Pourquoi pas ?
Methos le regarda attentivement : il était sérieux en plus !
METHOS : C’est pas mon genre et puis je ne l’ai jamais fais !
LIAM : Ce n’est jamais trop tard !
METHOS : 5000 ans a raconter ce serait trop long, Liam. Et puis j’ai fais tellement d’horreur que même ton Dieu me condamnerait et je n’en ai pas besoin !
Liam accusa bien le choc. 5000 ans, c’est vrai qu’il n’avait jamais pensé au poids que cela pouvait représenter. En plus il savait de quelles horreurs Methos voulait parler. Les cavaliers de l’apocalypse... Il avait étudier ce passage de la Bible au séminaire. Il avait encore du mal a saisir que l’homme qui se trouvait devant lui avait incarné la Mort...
Mais il n’était plus le même. Tous étaient d’accord sur ce point. Macleod lui avait pardonné, Sita l’avait toujours acceptée tel qu’il était et personne ne venait lui reprocher ce sombre passé. Pour eux il était Methos, leur ami et cela n’allait pas plus loin.
Mais lui il ne pouvait pas se pardonner.
Cela le poursuivait même des millénaires après...
LIAM : Non moi je pense qu’il te pardonnerait.
Methos le regarda comme un aîné regarde un jeune enfant. Il paraissait si vieux tellement ses yeux étaient tristes et sans fond... Liam ne pouvait qu’imaginer le poids de tant d’années...
METHOS : Certaines choses sont impardonnables, Liam. Mon châtiment c’est de devoir vivre avec chaque jour que ton Dieu ou un autre fait.
Que répondre à ça ? Liam était pourtant persuadé que ce n’était pas aussi simple. On change en 5000 ans...
LIAM : En tous cas je serais toujours là.
METHOS : (avec un sourire en coin) Merci.
Puis la présence d’un immortel les alerta. Thomas débarqua en trombe de l’ascenseur. C’était un grand jeune homme doré par le soleil de Californie. Son visage d’habitude si ouvert et confiant était rongé par l’inquiétude.
Dès qu’il vit Methos et Liam il les rejoignit d’un pas pressé.
METHOS : Tu es là ! Enfin !
THOMAS : J’ai fais le plus vite possible mais j’ai quant même dû traversé la moitié du globe !
LIAM : L’important c’est que tu sois là !
THOMAS : Elle est où ?
METHOS : Viens. Je ne sais même pas si tu vas pouvoir faire quelque chose...
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Thomas venait de parcourir les résultats de toutes les analyses de Sitalva. Methos, Liam et Laura attendaient qu’il parle pour donner son avis. Thomas semblait très perplexe.
Les médecins parisiens avaient demandé des tonnes de recherches. Mais cette montagne d’informations n’était utile que si on savait ce que l’on cherche et Thomas en avait juste une vague idée...
Il leva la tête des dossiers pour regarder Sita. Il consultât rapidement les moniteurs. Mais il savait aussi que son teint était très parlant. Elle était mourante...
Mais il la sauverait ! On ne pouvait pas laisser mourir la première des leurs. Pourtant c’était à se demander si c’était bien elle. La première fois qu’il l’avait vu, il avait été frappé par la force qu’elle dégageait. Là elle était si... fragile !
Puis il se rendit compte du silence qui c’était installé. Ils attendaient tous qu’il dise quelque chose. Ils voulaient qu’il les rassure. Il comprit que maintenant ils plaçaient tous leurs espoirs en lui. Cela lui fît un peu peur mais il l’accepta.
LIAM : Alors ?
THOMAS : Elle est très affaiblie mais ce n’est pas ce qui m’inquiète.
METHOS : C’est quoi ?
THOMAS : Elle a de grave carences, plus les blessures causées par l’accident. Mais si j’ai raison je crois que les soins qu’elle a jusqu’à maintenant reçu ne l’on pas aidé.
LAURA : Que veux-tu dire ?
THOMAS : Sitalva a 17000 ans, nous le savons mais les médecins qui l’ont soigné avant étaient très loin de s’en douter. Elle a donc le métabolisme d’une jeune fille de 17 ans d’y il a 17000 ans.
LIAM : Et alors ?
METHOS : (doucement comme s’il découvrait une évidence) Elle n’a pas besoin des même apports...
THOMAS : Oui il est même probable que certaines des substances qu’on lui a injectées étaient de véritables poisons pour elle. Ce qu’il faut c’est rétablir l’équilibre. En arrêtant dès aujourd’hui le traitement qu’elle suit, on devrait déjà avoir des améliorations.
METHOS : Et pour un rétablissement ?
THOMAS : Le traumatisme guérit assez vite. S’en est même curieux... Pour l’instant elle est encore dans un coma post-traumatique.
METHOS : Mais elle va en sortir ?
THOMAS : Ce devrait être une question de jours. Mais le réveil sera l’inconnu. Mais la première chose à faire c’est de lui donner les soins appropriés. Je vais prendre les choses en main Methos, elle va s’en sortir !
METHOS : Oui... Merci Thomas de faire tout ça.
THOMAS : C’est normal.
LIAM : Et pour expliquer son état tu as une idée.
THOMAS : Pour ses blessures je te répondrais que c’est un banal accident de voiture contre piéton. Mais sur le rapport de police il est écrit que Sita a percuté le taxi alors qu’elle essayait de fuir quelque chose. Et personnellement j’ai du mal a imaginer ce qui pourrait faire fuir Sitalva...
METHOS : (pensif) Pas grand chose... A part elle-même peut-être...
LAURA : On n’est donc toujours autant avancé sur le pourquoi de l’état du maître !
THOMAS : Il est rare que j’aie à soigner des immortels pour autre chose que des problèmes mentaux ! Et je n’ai que jamais vu un immortel qui ne le reste pas !
LIAM : C’est vrai que l’on le saurait !
THOMAS : Moi je peux guérir ce que je comprends et ça c’est loin de mes capacités.
METHOS : (doucement le regard comme perdu dans le passé) J’ai vu beaucoup de choses dans ma vie... Certaines pourraient même être du domaine de la sorcellerie. J’ai quelques amis qui on finit en place de grève sur le bûcher pour de très bonnes raisons...
Tous le regardèrent complètement ahuris. On n’allait pas chercher la cause de l’état de Sita aux pays des sorcières et des fées ! Mais après comme s’il comprenait l’absurdité de cette réflexion personne ne broncha. Ils étaient immortels, en plus il savait tous que Sita était bien plus âgé que 17000 ans, vu qu’elle n’était pas vraiment humaine...
Il l’avait déjà vu faire des choses... Elle pouvait contrôler le feu et bien plus. Son esprit pouvait donner des ordres à la matière... Pourtant les n’aimait pas se servir de ses pouvoirs même si depuis trois mois elle avait enfin accepté de ne pas les nier totalement...
Ils parlaient d’esprits, d’immortalité... Alors comment pouvaient-ils exclurent la magie ? On plutôt ce qu’ils y assimileraient ?
LAURA : Où veux-tu en venir ?
METHOS : Je veux dire qu’il y a des choses que l’on ne peut pas expliquer. Pour l’instant nous ne pouvons rien faire contre ça. Mais nous pour essayer de la faire sortir du coma.
THOMAS : Oui, résoudre un problème à la fois me semble une bonne idée.
Methos semblait très lointain tout d’un coup. Ses amis comprirent soudain qu’il était très âgé. Ses yeux reflétaient plus que jamais les siècles qu’il avait traversés. Parfois on a bien du mal à intégrer qu’une personne d’une trentaine d’année en a en faite 5000 !
Pour la plus part des immortels, vivre plus de deux miles ans est déjà un exploit et ils pensent rarement plus loin. Mais Sitalva et Methos c’était trois miles cinq cent ans d’amour, de joies et de peines... Depuis la lointaine époque des pharaons ils étaient un véritable couple...
Et là Laura, Liam et même Thomas comprirent à quel point c’était devenu vital pour ces deux êtres. Depuis trois ans ils ne s’étaient quasiment plus quittés, chaques épreuves les rendant plus forts.
Laura se souvint de sa première rencontre avec Methos elle avait été à deux doits de le tuer. Et puis elle avait pris le temps de le connaître, de l’apprécier... Sita lui avait confié ses sentiments pour Methos. " Je crois que maintenant je ne pourrais plus vivre sans lui " C’était exactement les paroles de Sita. Elle voulait protéger son maître, la seule famille qu’elle possédait même si ce n’était pas le même sang qui coulait dans leurs veines.
Laura savait que Methos était au bord du gouffre. Alors la guerrière celte fît quelque chose qu’elle ne faisait que très rarement. Elle s’approcha de son aîné et elle l’enserra de ses bras. Dans un premier temps il resta de marbre puis il se laissa faire. Il se laissa aller, les larmes coulant silencieusement sur ses joues.
C’était un tableau émouvant que cette grande femme rousse qui le dépassait d’une bonne tête qui lui offrait son appui et du réconfort.
Puis il sécha les larmes et comme il l’avait fais des centaines de fois dans sa vie il se prépara à affronter la réalité et toutes ses peines...
Mais en tout cas il se battrait ! Car jamais il n’acceptera la fatalité sans se battre jusqu’à la dernière goutte de son sang surtout pour la femme qu’il aime !
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Hôtel particulier de Methos et Sitalva, tard dans la soirée.
C’était une soirée fraîche et étoilée. Methos venait de rentrer de l’hôpital. Duncan avait insisté pour qu’il rentre se reposer un peu. Car immortel ou pas il croulait sous la fatigue.
Dès leur arrivé vers cinq heure, Duncan et Joe avaient essayé de parler des conséquences à l’hôpital. Methos, lui ne voulait même pas en entendre parlé. Il savait très bien ce qui venait de se passer. Son monde venait de s’écrouler.
Son cerveau ne voulait pas savoir comment mais pourquoi ! Qu’avaient-ils donc fais pour tant de malheur ? Demander juste un instant de calme et de paix était-ce trop demander ? Voulait-on le punir ? Avait-il fais trop de mal pour mériter le bonheur ?
Sita gisait sur un lit d’hôpital. La seule femme avec qui il se voyait passer l’éternité... Il ne pouvait pas l’accepter. Elle n’avait rien a faire là. Elle était immortelle, rien ne pouvait l’atteindre et surtout pas un coma post-traumatique !
Pour Methos c’était comme si un des Dieux auxquels il n’avait jamais cru c’était vengé. C’était sa faute, il en était persuadé mais pourquoi Sita ?
Ca lui faisait si mal, c’était comme si on lui avait arraché le cœur avec une lame chauffée à blanc...
Sita, Sita... Il l’aimait tellement. Il se souvenait de tant d’époques qu’ils avaient traversé côte à côte. Des souvenirs où il pouvait voir le sourire si doux de sa compagne. Un sourire éternel qui semblait figer le temps...
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Août 1572, Le Louvre, France.
C’était une journée superbe. Et l’antique demeure des rois de France semblait avoir troqué son gris habituel pour mille et une couleur. Pour une fois le palais résonnait plus de rires de joie que d’autre chose et les murmures des conspirateurs s’étaient éteint le temps d’une journée.
Mais plus que la demeure des rois de France, c’était tout le pays qui était en fête. Aujourd’hui la France s’était réconciliée avec elle-même. Catholiques et protestants dînaient sous le même toit pour le mariage de Marguerite de Valois et de Henri, roi de Navarre. Celle que l’histoire retiendra sous le mon de Margot, sœur du roi Charles IX venait d’épouser le chef des protestants.
Les fastes de la réception était cependant un contraste frappant avec l’austérité affichée par les huguenots ! C’était une époque qui se voulait " moderne " mais elle était surtout décadente et dangereuse. Certes le royaume était en paix malgré les problèmes religieux mais personne n’était à l’abri de cette nouvelle mode que les Médicis avaient amené avec eux d’Italie. Les poisons...
On s’assassinait volontiers à la coure de France et cela pour un rien. Jalousie, vengeance, ambition, par amour ou par jeu !
Mais aujourd’hui on y pensait plus. C’était le jour de l’amour et de toutes les folies. Les hommes devenaient audacieux et les femmes plus libertines que jamais...
Le jeu de la séduction était lancé. Les Grands du royaume voulaient les faveurs d’une Dame d’autres cherchaient une maîtresse...
Dans la cours ouest des femmes s’étaient rassemblées. Au centre se trouvait la jeune marié et ses deux favorites. La contesse de Montespant et la duchesse de Tamaris. Les trois femmes entretenaient la conversation et l’assistance riait des commentaires qu’elles faisaient
La duchesse de Tamaris était une jeune femme d’une vingtaine d’années qui en plus d’être très belle possédait un esprit vif et cultivé. Mais l’apparence de cette femme frivole et au tempérament de vipère n’était qu’une façade.
Sitalva aimait bien se glisser dans ce rôle de garce. Elle trouvait ça drôle même si elle savait qu’elle allait rapidement se lasser.
Des hommes entrèrent dans la cour, par mis eux se trouvait Henri de Navarre. L’époux de Margot et ses amis allèrent de l’autre côté. Les femmes savaient qu’ils ne pouvaient pas les entendre de là bas. Alors elle continuèrent leur introspection...
MARGO : Et voilà mon époux et ses amis. Qu’ils sont tristes à pleurer ! S’égayer ne leur ferait pas de mal. Peut-être leur faut-il plus de vin ?
Cela provoqua un accès d’hilarité dans le groupe. Les protestants savaient très bien qu’ils étaient le sujet des moqueries mais ne semblaient pas s’en formaliser.
MONTESPANT : Ils sont plus sobres que des jésuites ! (soudain intéressée) Pourtant certains gagneraient à être catholique !
Sita rit même si elle trouvait ça vraiment stupide. Catholiques et protestants avaient à peu près la même religion pourtant ils se trouvaient toutes les différences du monde ! Voir des peuples se déchirer à cause de la religion l’avait toujours dépassée mais le monde était ainsi fais !
MARGOT : As-tu déjà mis un huguenot dans ton lit Camille ?
Sitalva fût assez surprise de la question mais répondis sans montrer son trouble.
SITA : Non, mais qui sait par les temps qui cours même Condé pourrait voir à quoi ils ressemblent de plus près !
L’assistance éclata d’un rire bruyant. Sita avait très habilement détourné la conversation d’elle. On lui prêtait déjà assez d’aventures et de conquêtes pour ne pas en rajouté !
Puis un nouveau groupe arriva. Il y avait là des catholiques et des protestants. La discussion était presque devenue une inquisition. On ressortait les potins et les biographies de chacun.
Puis elle sentit une présence...
Sitalva scruta la foule de plus en plus danse à la recherche de son semblable. Il y avait beaucoup de monde... puis elle le vit...
Lui ! ! !
MARGOT : (lui parlant à l’oreille) As-tu trouvé celui qui comblera tes espoirs ?
Sita sursauta. Elle déplia et agita son éventail pour dissimuler son trouble. Puis elle le fixa. Lui aussi le regardait comme si elle était la seule personne présente. Plus rien n’existait à part eux...
SITA : Peut-être bien votre altesse... peut-être bien...
Methos rejoins Henri de Navarre. Il était habillé de noir des pieds à la tête comme tout bon huguenot qui se respecte à part la collerette blanche autour du cou. Il était fier... Beau, terrible...
Il portait une épée en bandoulière et malgré l’austérité de sa tenue des flots de dentelle dépassait de ses manches. Une fois près du roi de Navarre il regarda Sita par intermittence.
SITA : (se penchant vers Margot) Qui est-ce l’homme près de ton mari ?
MARGOT : (après l’avoir identifié) C’est le conte de Pléssibéliaire. Un peu savant, un peu médecin. On le dit moins huguenot que ses relations. Mais c’est un vrai mystère. Mon époux l’a rencontré en Hollande et depuis deux ans ils sont inséparables !
Margot avait très bien compris l’intérêt de sa compagne. Mais pourtant elle semblait presque fascinée. Comme si elle l’avait déjà vu…
MARGOT : (toujours à son oreille) : Il te plaît, n’est-ce pas ?
SITA : Il me rappelle quelqu’un, un gentilhomme de la coure d’Espagne…
Puis la journée se passa. Sitalva ne fessait que penser à Methos. Il ne s’était pas vu depuis près de deux siècles. Elle avait traversé de nombreuses épreuves depuis tout ce temps. Elle en était ressortie plus forte d’une certaine façon mais aussi plus fragile, plus humaine…
Methos en proche de Henri de Navarre… Lui qui est libertin et amoureux de la vie ! Puis Sita eut un doute et s’il avait changé. Peut-être n’y avait-il plus rien entre eux ! Cette pensée la fit frémir…
Le palais avait accueilli la nuit comme une bénédiction. Sita avait du repousser de nombreuses avances. Dans cette maison il n’y avait qu’un homme qu’elle voulait… pourtant elle ne le trouvait nul part. Elle était une des plus grandes fortunes de France et d’un nom ancien et très respectable… Ce titre de noblesse elle l’avait gagné sous le règne de saint Louis pour quelques travaux de diplomatie…Elle restait quelqu’un de très fier et elle n’allait pas courir à travers le Louvre des heures !
Peut-être voulait-il l’éviter ? Au moins elle serait fixer et n’aurait plus qu’à se morfondre dans un des ses châteaux de Normandie… Le climat y est propice aux cœurs brisés…
Comme une âme en peine elle retourna d’un pas lent vers ses appartements. Le Louvre était éclairé de centaines de torches mais il restait néanmoins dans la pénombre. Des couples cherchaient un peu d’intimité ou bien s’embrassaient sans aucune retenu…
Elle se hâta pour ne pas voir ce spectacle qui lui arrachait le cœur… elle entra dans ses appartements. Curieux… aucunes des bougies n’étaient allumée… elle n’avait pas donné congé à ses suivantes ! Cela la mis dans une rage folle, elle allait devoir se préparer seule et avec une tenue de balle comme elle portait cela promettait d’être une sacrée gymnastique !
Elle se précipita vers l’antichambre mais se figea.
Un immortel…
Sita attrapa l’épée qu’elle y gardait toujours et entra prudemment dans sa chambre. Marie avait pris soin de défaire le lit avant de se sauver comme une voleuse. Mais elle ne voyait personne en plus elle avait un mal fou à se déplacer avec cette robe !
Mais elle faisait confiance à son instinct. Derrière ! Elle se retourna dans un geste de parfait bretteur et rencontra une lame. Elle ne pouvait voir le visage de son adversaire. Riposte, parade… Puis l’inconnu lui attrapa les mains et la fit basculer sur le sol près de la cheminé où leur brève échange les avaient menés.
Et à la lueur du feu elle put voir le visage de son adversaire. Methos !!!
Methos dominait sa compagne en lui tenant toujours les mains. Son visage était illuminé par un superbe sourire. Il lâcha son épée et caressa la joue de Sita avec tendresse.
METHOS : Sita…
SITA : Methos…
Elle avait dis ça comme si elle ne le croyait pas vraiment. Puis elle porta sa main libre au visage de Methos. Telle une aveugle elle passait ses doits délicats sur ses joues, ses lèvres… Puis elle la laissa sur sa nuque et approcha le visage de Methos près du sien. Ce fut un baisé doux, chaste… De ceux que les amants se donnent non pour la passion mais pour l’amour véritable.
Puis dans un froissement de soie et de broderies elle fit se tourner Methos et se retrouva dans la position inverse. Il posa ses mains sur sa taille et l’attira encore plus près.
SITA : (dans un murmure) Tu sais que si on te trouve ici, ils pourraient te tuer ?
METHOS : (entre deux baisé) Je prends le risque. Tu me rends déraisonnable…
Mais les risques il n’en avait rien a faire. Ils étaient ensemble…
Methos se débattait avec le lassais du corset de sa compagne. Puis il la porta jusqu’au grand lit et l’y déposa. Qu’elle était belle !
Il s’approcha de Sita après s’être débarrassé de sa veste. Il passa sa main sur sa jambe remontant doucement la robe. Puis il fit glisser le riche tissu. Elle était pareille que dans son souvenir. Un corps parfait… il déposa la robe au sol et s’installa près d’elle. Ses mains ne pouvaient retenir le besoin de la toucher…
Sitalva était si bien. Le plaisir qu’elle ressentait seul Methos pouvait le lui donner. Elle ne pouvait pas s’empêcher de frissonner au contacte de ses mains. Mais elle finit par sortir de sa passivité. Elle lui retira sa chemise et explorait, elle aussi ce corps qu’elle aimait tant.
L’amour, l’amour d’une nuit, d’une vie…
Cette nuit là fut une véritable communion entre deux êtres, comme toutes les autres nuits après celle là pendant près de 69 ans…
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69 ans de bonheur. Puis il y avait eu des guerres, des morts, la séparation…
Methos repensa avec un sourire aux risques qu’ils avaient pris cette nuit là. A cette époque Sita était la maîtresse du Duc D’Orléans qui était très jaloux et possessif. Alors s’il l’avait trouvé un protestant dans le lit de sa favorite…
Il y aurait sûrement laissé la tête.
Mais aujourd’hui le temps du bonheur semblait bien loin. Ah ! Sita !
Methos secoua la tête. Ressasser le passé ne mène nul part ! Et ce n’est sûrement pas comme ça qu’il pourrait aider Sita ! Ce qu’il lui fallait pour l’instant c’était une bonne nuit de sommeil !
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Royaume des esprits.
VOIX 1 : Ce stratagème est un échec !
VOIX 2 : Je ne suis pas d’accord.
VOIX 1 : Je te rappelle qu’il faut qu’elle meure pour nous rejoindre !
VOIX 2 : Elle n’est plus immortelle. Comme toute chose sur ce monde elle se fanera et mourra...
VOIX 1 : Oui mais ils peuvent la faire revenir dans leurs rangs !
VOIX 2 : Il suffit de leur rendre le choix impossible. Ils ont une conscience c’est ce qui les perdra !
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Hôpital Bichat, Paris, une semaine plus tard.
Sitalva avait été sortie des soins intensifs et était maintenant dans une chambre particulière. Pourtant elle restait très surveiller par son médecin en titre. Thomas pensait que Sita pouvait se réveiller d’un moment à l’autre. C’est pourquoi Methos n’avait pas quitté son chevet depuis trois jours.
Elle avait repris des couleurs et on lui avait retiré le respirateur. Thomas lui avait expliqué qu’il avait réussi à stabiliser son métabolisme. Ses blessures étaient parfaitement guéries, il fallait juste qu’elle se réveille...
Même si Methos ne comprenait toujours pas pourquoi elle était dans le coma, il voulait absolument l’aider. Ils lui parlaient. Ils évoquaient les moments passés ensemble, des lieux qu’elle aimait...
Et puis combien il l’aimait... Il lui disait à quel point elle lui manquait...
Mais à son chevet se succédait d’autres personnes. David qui passait des heures à lui parler en italien, Joe qui lui racontait les derniers potins, Amanda qui lui parlait chiffons, Liam religion... Mais aussi ceux qui ont été toujours très proche d’elle : Laura, Marc-aurél, Nick... Sita avait toujours été très apprécié. Elle est d’un caractère tranchant. On l’aime jusqu’à l’adoration ou on la haie de toute son âme... Il est vrai que peu de personne ne l’aimait pas...
Peut-être est-elle trop bonne. Sita a le cœur sur la main parfois cela lui avait même apporté de sacrés problèmes. Methos sourit en repensant notamment à un esclave qu’elle avait voulu faire libérer des prisons du Calife de Corfou. Elle avait bien failli finir dans le harem de son altesse, voir dans son lit...
Mais il l’avait sortie de ce mauvais pas même si elle s’en serait aussi bien sortie sans lui...
Repenser au passé lui faisait du bien pour une fois...
Il passa de nouveau la main dans les cheveux de Sita. Il ne supportait plus de la voir si vulnérable.
Puis il eut comme un frémissement. Sitalva venait de bouger. Juste la main de quelques centimètres. Methos retiens son souffle. Avait-il rêvé ? Non ! Elle battit des paupières et fini par ouvrir ses superbes yeux.
Methos ne pouvait pas parler. Il ne pouvait que la fixer. Methos prit sa main et y déposa un baisé.
METHOS : Bonjour la belle au bois dormant.
Sita le regardait étrangement. Methos sut que quelque chose n’allait pas jamais il n’avait vu cette expression. Elle semblait perdu. On pouvait même lire de la panique dans ses yeux.
Une panique qui commençait à le gagner...
METHOS :Mon ange dis-moi quelque chose !
SITA : (hésitante) Mais... mais qui êtes vous ? ? ?
FIN
DE LA PREMIERE PARTIE
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