Changements
PART 2
NC-12
Disclaimer : : Malheureusement je ne suis pas le génie qui a eu l’idée de créer l’univers de Highlander. Je ne fais qu’emprunter Duncan, Methos et les autres à leur propriétaire, ce cher Rysher et je ne me fais pas d’argent sur son dos avec la petite histoire qui suit.
Résumé : Sitalva est un roc, rien ne peut l’atteindre. Elle est née, il y a 17000 ans, elle est toujours de ce monde, elle est immortelle... Enfin ça c’est ce que tous le monde croyait... Mais alors comment réagir si du jour au lendemain elle devient mortelle et tombe dans le coma. Et si elle devenait amnésique en plus de tout ça...
Style : Amitié, amour, bouleversement des certitudes en tous genres...
Auteur :
Mara Jade
Adresse de l’auteur :
Note de l’auteur :
N.B. : Les ++++++ annoncent des flash-back.
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Dans la partie 1
(...)
Il passa de nouveau la main dans les cheveux de Sita. Il ne supportait plus de la voir si vulnérable.
Puis il eut comme un frémissement. Sitalva venait de bouger. Juste la main de quelques centimètres. Methos retiens son souffle. Avait-il rêvé ? Non ! Elle battit des paupières et fini par ouvrir ses superbes yeux.
Methos ne pouvait pas parler. Il ne pouvait que la fixer. Methos prit sa main et y déposa un baisé.
METHOS : Bonjour la belle au bois dormant.
Sita le regardait étrangement. Methos sut que quelque chose n’allait pas jamais il n’avait vu cette expression. Elle semblait perdu. On pouvait même lire de la panique dans ses yeux.
Une panique qui commençait à le gagner...
METHOS :Mon ange dis-moi quelque chose !
SITA : (hésitante) Mais... mais qui êtes vous ? ? ?
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" Mais qui êtes vous ? ". Assit dans la salle d’attente Methos ne voulait pas le croire. Sita amnésique...
C’était vraiment la meilleur ! Il devenait de plus en ironique avec le temps... Mais aussi il ne voyait pas quelle tuile pouvait encore lui tomber sur la tête !
Elle ne l’avait même pas reconnu !
Methos sentait qu’il allait craquer. C’était la goutte qui fait déborder le vase. Il aurait donné de véritables trésors pour que tout redevienne comme avant.
Duncan s’approcha de son ami avec une tasse de bon café fumant. Methos releva la tête et accepta le café.
DUNCAN : Thomas t’a dis quelque chose ?
METHOS : Non, je ne l’ai pas encore vu...
DUNCAN : Ca va s’arranger Methos. Ce ne peut pas être un état permanent...
Mais le highlander savait qu’il n’était même pas persuadé par ses propres paroles. Personne ne pouvait donner des certitudes sur l’état actuel des choses. Surtout avec Sita au centre de l’affaire !
Mais Mac essayait d’imaginer ce que la mémoire de Sita pouvait contenir. 17000 ans de souvenir ! Elle ne pouvait pas les avoir perdu par un coût de baguette magique !
DUNCAN : (continuant devant le silence de Methos) Et puis elle est vivante au moins !
Methos lui lança un regard indescriptible.
METHOS : Oui... Mais elle ne sait plus qui elle est... D’ailleurs elle n’est plus vraiment qui elle devrait être...
DUNCAN : Oui mais on ne peut se l’expliquer...
METHOS : Oui comme beaucoup de choses sur cette terre !
Duncan n’aimait pas quand Methos prenait tout d’un air détaché et qu’il tournait n’importe quoi en dérision. L’écossais savait que c’était pour se protéger mais ça le rendait insupportable !
Thomas arriva alors avec un air sérieux. Methos se leva et lui demanda d’un air anxieux.
METHOS : Alors ?
THOMAS : Elle est parfaitement réveillée et hors de danger.
METHOS : Et sa mémoire ?
THOMAS : Elle sait où elle est, l’année, le nom du président... Mais le reste est le brouillard total.
METHOS : Mais c’est temporaire ?
THOMAS : Ca on ne peut pas savoir.
Methos semblait complètement abattu et il s’écroula sur une chaise.
DUNCAN : Elle va devoir rester à l’hôpital encore longtemps ?
THOMAS : Non je dirais même que plus tôt elle sortira mieux ce sera.
DUNCAN : Pourquoi ?
THOMAS : Ce qu’il lui faut c’est un environnement familier. Cela pourra stimuler sa mémoire bien plus que les quatre murs d’une chambre d’hôpital.
METHOS : (sortant de sa passivité) Et toi que lui as-tu dis ?
THOMAS : Le moins possible. J’ai continué à l’appeler Sitalva car c’est le seul nom auquel elle réagit. Mais il est essentiel qu’elle redécouvre par elle-même son passé. Lui imposer la vérité d’un seul block pourrait la braquer et nous risquerions de perdre la Sita que nous connaissons pour toujours.
METHOS : Alors je fais quoi ?
THOMAS : Tu l’as ramène. Il faut qu’elle se sente bien. Après ce sera de l’improvisation totale...
METHOS : De l’improvisation ? Fantastique !
THOMAS : Je n’ai aucun moyen de savoir comment elle va réagir. J’ai déjà travaillé sur des amnésies. D’habitude les souvenirs arrivent par brides désordonnées et le sujet fait le tri après. Mais avec Sita c’est une toute autre histoire !
METHOS : Elle risque de ne pas s’y retrouver...
THOMAS : Oui car elle c’est 17000 ans qu’elle va avoir à assimiler.
DUNCAN : Il faudrait lui parler des immortels alors ?
THOMAS : (dubitatif) Je ne sais pas... Ca serait une bonne solution mais je ne sais pas comment elle va réagir...
METHOS : La première chose c’est de la ramener à la maison...
DUNCAN : Et après ?
METHOS : Après... On avisera...
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Une heure plus tard.
Sitalva regardait par la fenêtre de la voiture. Elle contemplait le paysage en essayant de faire le point.
Elle s’appelait Sitalva et elle rentrait chez elle... C’était à peu près tout. Ca la frustrait de ne pas savoir !
Des choses stupides comme : son lieux de naissance et même la date, le nom de jeune fille de sa mère...
On lui avait expliqué qu’elle avait eu un accident de voiture et que le choc l’avait privé temporairement de sa mémoire.
Et là elle se faisait raccompagner chez elle par deux de ses amis. Duncan Macleod, un écossais qui avait l’honnête gravé sur le front et Adams Pierson...
Elle ne savait pas pourquoi mais ce nom sonnait faux comme quant elle associait cet homme à la notion d’ami... Mais bon !
Elle regarda ses mains : pas d’alliance. Elle portait des vêtements qui lui allait très bien que l’on lui avait apporté à l’hôpital. Elle savait instinctivement qu’ils étaient à elle.
" Rien de mieux que des fringues d’Armanti pour se sentir bien " pensa t-elle. Mais c’est quoi ça ! Pourtant elle avait une drôle sensation de manque comme s’il lui manquait quelque chose. Sans comprendre pourquoi elle trouvait son manteau trop léger.
On l’appelait. Elle ne s’était même pas rendu compte que la voiture avait stoppé. Elle regarda son nouvel environnement. Il était dans le 8éme de Paris. Un des cartiers les plus chic de la capitale. Puis elle suivit les deux hommes sans se poser de questions.
Puis elle franchit une porte massive et se retrouva dans une coure avec une fontaine. Et toutes ses fleures !
Cet endroit lui disait quelque chose... Mais comment savoir si c’était bien chez elle ou une bâtisse de rêve qu’elle avait vu dans un magazine.
Elle marcha jusqu’à la fontaine et passa la main sur la pierre. Les deux hommes étaient restés derrière elle la laissant arpenter son domaine. Puis elle eut envie de voir l’intérieur...
C’était très à son goût un mélange de style à l’orientale. toujours avec Mac et Adams sur ses talons elle s’approcha de la grande bibliothèque. Il y avait des tonnes de livres, la plus part était anciens et de grandes valeurs. Elle en prit un. Le feuilleta et commença à lire. C’était un traité de chimie. Mais elle n’était pas chimiste ! Non ça ne collait pas ! Puis elle fût frappée par une évidence ce livre n’était pas en français ! C’était du russe ! Où avait-elle bien pu apprendre le russe ?
Puis elle observa les autres rayonnages. Du français mais aussi de l’allemand, de l’arabe, de l’anglais, de l’italien, du hongrois... elle déchiffrait les titre sans aucune difficultés ! Et tous ces livres traitaient de tant de sujets. L’histoire, la biologie... Il y avait même quelques romans.
On ne peut pas tant lire en toute une vie !
SITA : Ils sont à moi ces livres ?
Methos et Duncan qui l’observaient depuis le début furent assez surpris de la question. Qu’est-ce qui pouvait tant la troubler ?
METHOS : Oui, tu aimes beaucoup la lecture...
Comme si elle avait été satisfaite de la réponse elle reposa le volume qu’elle tenait et bougea jusqu’à la cheminé. Là elle regarda les cadres photos.
Il y en avait une douzaine. Des visages qu’elle ne reconnaissait pas. Parfois une photo de groupe... Mais deux cadres attirèrent son attention. Un où elle était dans les bras de son ami Adams, souriant et très près l’un de l’autre. Ce n’était pas la photo de deux amis même les meilleurs du monde. C’était la photo de deux amants... Elle passa doucement le bout des doits sur le cliché.
Son médecin, Thomas lui avait dis que sa mémoire reviendrait toute seule. C’est pour cette raison qu’il ne lui avait pas parlé d’elle. Mais pourquoi lui mentir sur ses relations avec Adams ? Ah ! Adams, elle n’arrivait vraiment pas à si faire !
Elle prit le deuxième cadre était une photo de groupe. Elle était au centre et toute une foule de personne l’entourait. Cela ressemblait à une photo de famille. Une famille très heureuse...
Une famille qu’elle avait perdu... Les larmes lui montait aux yeux et par mégarde ses mains tremblantes lâchèrent le cadre. Confuse elle se baissa immédiatement et voulut ramasser les morceaux de verre. Mais Methos l’empêcha.
SITA : (toujours en pleurant) Je suis désolé... Je ne voulais pas...
METHOS : Ce n’est rien Sita. C’est juste du verre !
L’immortel lui prit les mains pour l’obliger à arrêter.
SITA : Je suis désolé Methos... Je n’ai pas fait attention...
Elle avait parlé très vite mais Methos avait très bien entendu. Même Mac c’était rapproché.
METHOS : (doucement) Répète ce que tu viens de dire !
SITA : Je n’ai pas fait attention...
METHOS : Non, comment m’as-tu appelé ?
SITA : (comme pris dans une intense réflexion) Euh... Methos je crois... Ca m’est venue comme ça...
METHOS : C’est très bien Sita...
Et il la prit dans ses bras pour calmer ses sanglots. Thomas l’avait prévenu que le premier contacte serait sûrement rude mais il trouvait qu’il avait fait un pas en avant. Un petit pas mais c’était mieux que rien du tout !
Methos fixa Duncan.
METHOS : On progresse.
DUNCAN : Oui, on progresse...
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Le soleil de plomb, du sable sous ses sandales et cette clameur... Mais où était-elle ?
L’arène, oui elle se souvenait... mais cela lui paraissait si lointain ! A côté d’elle se trouvait d’autres personnes. Elle pouvait voir leur expression horrifiée mais aussi de surprise à sa présence... Mais pourquoi avait-il peur ? Peut-être qu’elle aussi devrait-elle avoir peur ? Mais cette seule idée la révolta ! Elle ne céderait pas devant Rome ! Mais pourquoi avait-elle pensé ça c’était idiot !
Pourtant quelque part elle savait que ce n’était pas réel. La robe qu’elle portait était digne d’un péplome. Et puis elle avait une impression de déjà vu mais aussi de malaise...
Elle ne voulait pas que ça recommence ! Pourtant son esprit lui refusait la suite...
Puis elle entendit les hurlements de la foule. Des milliers de personnes qui criaient leur joie tel des animaux. Mais après cela alla très vite. Mais elle vit pourtant comme au ralentis le lion se jeter sur elle.
Les griffes qui lui labouraient la chaire... La douleur qui la rendait folle... Et cette impression que cela n’allait jamais finir...
Mais au bout de ce qui lui paru des siècles elle ne sentit plus que le sable sous elle et cette impression que la vie la quitta au rythme de son sang qui coulait sur la piste brûlante de l’arène...
Elle voulait se révolter, hurler plus fort que cette foule...
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Hôtel particulier de Sitalva et Methos, la nuit.
Un cri dans la nuit...
Methos se réveille en sursaut. Sita... il se précipita dans la chambre de sa compagne craignant le pire. Sitalva se débattait dans ses draps. Elle était couverte de sueur et prononçait quelques phrase au rythme de son cauchemar. C’était du latin...
Methos s’approcha et il la prit dans ses bras pour la calmer. Il lui parlait d’une voix douce pour qu’elle sorte de son horrible rêve...
SITA : (en latin) Non ! Pas les lions, je ne veux pas que ça recommence ! Non ! Pitié !
Methos était bouleversé. Jamais il n’avait vu Sita dans un tel état. Puis à force de lui parler avec amour, elle se réveilla en le regardant avec des yeux pleins de frayeur...
METHOS : C’est fini Sita... Chut... c’est fini mon ange...
Il la berçait comme une enfant. Sita laissait libre cours à ses larmes la tête posée contre sa poitrine. Elle ne se comprenait même plus elle-même mais elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance. Son esprit restait fermé mais son cœur se souvenait...
Elle l’aimait pourtant elle savait qu’elle avait partagé de grands moments avec cet homme et cela lui brisait le cœur de ne pas pouvoir s’en souvenir !
Cette maison elle venait juste de la retrouver. Elle lui était familière et étrangère à la fois. Elle n’avait rien dis à Duncan ou Methos mais il lui semblait qu’elle avait l’habitude d’autre chose pour cette demeure. La lueur des bougies, les longues robes avec leur corset étouffant, les balles et les réceptions...
Voilà qu’elle se croyait dans un film d’époque et costumes maintenant ! Elle allait peut-être devenir folle...
Mais une chose restait claire. C’était la présence de cet homme, de Methos...
Elle avait besoin de lui. Parfois elle se souvenait d’une petite scène entre eux. Comme un flache, un baisé, un sourire...
Elle voulait qu’il reste toujours près d’elle.
Le visage encore inondé de larme elle se retourna et posa la main sur la joue de Methos. Puis lentement elle approcha ses lèvres de celles de Methos comme si elle avait peur de se faire rejeter. Elle voulait que leur amour chasse les horribles images que lui imposaient sa mémoire...
Methos laissa Sita l’embrasser mais il se souvenait aussi des recommandations de Thomas. Il fallait qu’elle retrouve ses marques elle-même. Mais là elle était offerte... Il n’était qu’un homme et Sitalva l’amour de sa vie. Il ne pouvait pas la repousser, pas elle...
Il ne l’empêcha pas quant elle lui retira sa chemise. Il frissonna quant elle l’embrassa l’engoureusement dans le cou. Mais il ne la touchait pas. Il ne fallait pas...
Mais comment résister à cette femme dans la pénombre de cette chambre qu’ils partageaient depuis deux ans, quant elle ne demandait qu’un peu d’amour ?
Avec ses grands yeux sombres encore rougis par les larmes... Puis elle fît glisser une des brettelle de sa chemise de nuit... Methos l’arrêta en posant sa main par-dessus la sienne. Elle leva son visage d’ange sur Methos avec de l’incompréhension plein les yeux.
Methos ne voulait pas la blesser juste le meilleur pour elle. Il fallait qu’il l’arrête maintenant sinon il ne pourrait plus se retenir. Il avait l’impression que sa peau était aussi chaude que la lave. Sita savait instinctivement où il était le plus sensible. Il frissonnait de désir mais sa raison lui hurlait de fuir de la laisser... Mais il savait aussi qu’il ne le ferait pas...
SITA : (en se rapprochant encore plus de Methos) Methos, fais-moi l’amour... J’ai besoin de toi...
Puis elle déposa ses lèvres sur les siennes. S’attaquant à la lèvre inférieure comme pour demander l’autorisation de pénétrer dans cette intimité qu’était sa bouche.
METHOS : (répondant au baisé comme à bout de souffle) Il ne faut pas, Sita... Thomas a dis...
SITA : Aime-moi Methos, c’est de ça que j’ai besoin...
Les dernières barrières du vielle immortel cédèrent. Il prit Sita dans ses bras, l’embrassa avec fougue. Sitalva s’abandonna à ses caresses dans un soupire. Elle devait le sentir près d’elle. Sentir sa peau, son odeur... Dans les bras de cet homme c’était le seul endroit où elle se sentait en sécurité.
Ils avaient faim de l’autre... C’était presque sauvage. Les deux opposés pourtant attirés et tellement complémentaires !
Et quand les amant épuisé et rassasié se rendormirent se fût dans les bras de l’autre pour un sommeil sans rêves...
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Bar de Joe Dawson, Paris le lendemain matin.
Methos entra dans l’établissement avec une confiance renouvelé. Il venait de laisser Sita avec Laura et Nick. Il venait aussi de passer une nuit superbe. Il avait l’impression d’avoir retrouvé son amour...
Pourtant il restait pas mal de chose à faire. La mémoire de Sita restait fermée et ces rêves l’inquiétaient... Mais pour l’instant il voulait rester sur l’impression qu’un grand pas avait été fais !
En plus de la clientèle mortelle, Methos eu l’agréable surprise de voir, Duncan et Marc-aurél en pleine conversation avec Joe. Ses deux amis lui souhaitèrent la bienvenue et lui demandèrent presque immédiatement des nouvelles de Sita. Les deux immortels autant que le guetteur avait très envie de savoir les progrès fais par la première des immortels.
METHOS : Oh ! Elle va mieux mais c’est loin d’être ça !
JOE : Et sa mémoire ?
METHOS : Rien de très concret...
Mais Duncan le connaissait bien et il savait pertinemment que Methos lui cachait quelque chose...
DUNCAN : Mais il y a autre chose, non ?
Methos soupira. Comment fessait-il pour s’enticher d’amis pareils ! Peut-être trouvait-il Mac exaspérant car il le connaissait trop bien ?
METHOS : Elle a le sommeil très agité... Elle fait des cauchemars et s’invente des situations horribles...
DUNCAN : Comme ?
METHOS : Et bien hier, c’était les jeux du cirque de Rome et dans son rêve elle n’était pas vraiment dans les gradins !
Duncan et Joe semblèrent triste de voir que Sita s’inventait de telles choses. Mais Marc-aurél avait une drôle d’expression...
JOE : Tu as parlé à Thomas de c’est inventions ?
METHOS : Non.
MARC-A : (très bas) Ce n’est pas une invention...
Joe qui était le plus près du romain lui demanda de répéter car il avait sûrement mal entendu.
MARC-A : (plus fort) Ca c’est vraiment passé...
DUNCAN : Sita c’est vraiment retrouvé dans l’arène d’un cirque !
MARC-A : Oui...
Methos était choqué. Jamais elle ne lui en avait parlé. Devant le silence de ses amis le poète latin continua.
MARC-A : C’était en 64 après J-C, Sita vivait à Rome. Elle y menait une existence oisive et luxueuse comme elle l’aime de temps en temps. Mais elle eut le malheur d’attirer l’attention d’un très riche et influent général qui était très proche de l’empereur...
Il leur raconta comment ce général l’avait enlevé et séquestré contre son gré. Puis par jeu il avait voulut la mettre dans le lit de son fils. Un homme certes très beau mais une brute de premier ordre.
Mais Sita c’était battu et l’avait tué d’un coup de poignard. Cela aurait pu tout simplement finir par un coup de lame en retour mais dans sa perversité le général voulait une mort affreuse et... publique.
Les jeux du cirque.
Grâce à l’empereur qui était sot et influençable il reçut l’autorisation que l’infâme meurtrière finisse au milieu des rebelles chrétiens qui constituait le menu des lions de son altesse...
Marc-aurél leur adoucit l’attaque des lions mais Methos pouvait très bien imaginer. Il avait déjà assister aux jeux de Rome. Il savait à quoi ressemblaient les combats impitoyables des gladiateurs et la férocité des fauves...
Il ferma les yeux. Penser que Sita c’était retrouvé dans cette arène...
MARC-A : Après j’ai payé le gardien pour récupérer le corps. (sa voix se cassa) Je n’aurais jamais cru qu’un immortel pouvait se relever de ça...
Il revoyait encore avec horreur cette masse de chaire et de sang. Rien ne laissait penser que c’était autre chose qu’une pièce de boucherie... et surtout pas l’une des femmes les plus belles et intelligente de cette terre. Il avait fais ramener le corps chez lui et là il avait pleuré car il croyait réellement avoir perdu son maître... Pour toujours.
Mais elle était revenue...
MARC-A : Mais après deux jours son cœur s’est remis à battre. Elle avait d’épouvantables blessures mais elle n’a pas poussé le moindre cri. N’importe qui aurait hurlé de douleur mais elle jamais elle ne c’est plain ! Puis pendant une semaine elle est restée enfermé dans sa chambre. Elle ne voulait voir personne, même moi je ne pouvais la voir.
METHOS : Et après ?
MARC-A : Après elle est venue me voir une nuit. Elle était parfaitement guérie mais elle semblait très lointaine comme si cette nouvelle épreuve l’avait éloigné de moi... Je me souviens très bien de ce qu’elle m’a dis : " Le jour où Rome tombera je serais là pour voir sa chute et cela me procurera la plus grande des joies car je les haies plus que tout ! ". Elle me fît presque peur. Je ne l’avais jamais entendu parler de vengeance de manière si froide et détaché. Puis elle m’a embrassé et elle est partie.
DUNCAN : De Rome ?
MARC-A : Je ne sais pas vraiment où elle est allée. Je ne l’ai revue que plus de quatre cent ans plus tard et cela à quelques centaines de mètres du dernier endroit où je l’avais vue...
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Rome, 476 après J-C.
Rome était en feu... Les barbares avaient franchi les portes de la ville. L’empire tombait et ne serait bientôt plus que cendres...
Mais on se battait encore pour ce qui fût le joyau du monde civilisé...
Marc-aurél avait l’arme à la main. Il était resté en arrière pour protéger la fuite de ses domestiques. Il était couvert de sang et n’avait plus rien à voir avec le lettré qui aimait lire des vers à la clarté de la lune.
Depuis six cents ans il avait fait de nombreuses campagnes pour l’empire et il était un guerrier même s’il ne voulait pas l’admettre.
Un groupe de barbares entrèrent dans la cour de la villa. Le romain était fatigué de tous ses massacres. Il fallait toujours se battre ! Répandre le sang des immortels et des mortels...
Ils étaient six. Mais il avait l’avantage de la technique et de l’expérience. Il en tua deux d’un simple révère de glaive. Pour le troisième une dague lancée au travers de la gorge fît l’affaire...
Mais à la vue de ce massacre les trois autres se firent prudent. Il réussit à en éliminer deux mais le troisième le blésa à la cuisse et il s’effondra. Il réalisa avec horreur qu’il s’apprêtait à le décapiter. Il trouva ça très ironique. Se faire tuer par un mortel...
Puis il sentit la présence d’un des leurs...
On cria un ordre dans la langue de son attaquant et il suspendit son geste. Le romain fît un effort pour lever la tête vers son sauveur. C’était un cavalier casqué et entièrement vêtu de noir à l’allure étrangement féline. Il tenait à la main une épée couverte de sang...
Marc-aurél remarqua que son agresseur s’était agenouillé et regardait le cavalier avec respect, voir crainte...
Il donna un ordre.
L’homme partit et le romain se retrouva seul avec ce barbare dans la cour de sa villa en feu...
Puis l’homme descendis de cheval et s’agenouilla près de lui toujours l’épée à la main. Le romain ne fît pas un seul geste pour fuir, de toute façon il n’en avait pas la force... Et puis si les Dieux voulait qu’il meure, il ne reculerait pas.
Mais à sa grande surprise le cavalier ne finit pas la besogne de son subalterne. Il resta là et leva ses mains gantées pour retirer son casque...
Dans la pénombre des flammes il crut devenir fou... Ce n’est pas le visage barbu et grossier auquel il s’attendait mais un visage doux et féminin qu’il put voir.
Sita...
Elle portait des peintures de guerre barbare, les cheveux finement tressés et retenus en arrière... Elle était belle et terrible...
SITA : (en aidant Marc-aurél à se relever) Allez viens !
Elle avait parlé latin mais avec un léger accent du Nord. Le romain savait qu’elle avait dû vivre de très nombreuses années dans le Nord pour avoir pris se pli.
Il apprit plus tard pourquoi le barbare avait eut peur d’elle. Mais aussi comment une femme c’était retrouvé dans l’attaque de Rome...
Car personne n’allait contre la volonté de la grande Sidonna. Compagne d’Odoacre, roi des Hérules et la seule femme qui donnait la mort tel un homme.
Elle était presque reine celle que tous appelait Sidonna aux mains rouges...
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Ils ne savaient pas comment réagir. Methos avait du mal a intégrer que cauchemars de Sita était autre chose que le produit de son imagination fertile. Mais là c’était incroyable ! Sitalva, la première des leurs à la tête des troupes qui ont rasé Rome avec son royale petit copain du moment !
On lui avait rapporté des nouvelles de ce massacre. On lui avait dis que cela avait été une vraie boucherie ! Mais il savait aussi que comme lui elle avait traversé des époques sanglantes mais jamais il ne l’avait imaginé au cœur des batailles !
Pourtant il se souvenait de la première fois qu’il avait vu Laura, Yvan et Marc-aurél. Quand Laura l’avait accusé d’avoir du sang sur les mains Sita avait répondu : " pas autant que moi ".
Pas autant que moi...
Duncan répéta sa question pour la troisième fois avec insistance. Il ne l’avait même pas entendu !
DUNCAN : Methos ça va ?
METHOS : Oui...
Il se lava.
JOE : Tu vas où ?
METHOS : Il faut que je voie Thomas...
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Un parc de la banlieue parisienne, une heure plus tard.
Methos et Thomas se promenaient tranquillement le long des allés. Ils avaient l’air soucieux. Et le médecin avait pensé qu’un peu de verdure serait plus approprié que les murs de l’hôpital pour leurs nerfs.
METHOS : Je ne vois pas bien quoi faire...
THOMAS : Elle est en train de revivre son passé par les rêves. Ce sera de plus en plus fort...
METHOS : (le coupant) Il y a bien quelque chose à faire, non ?
THOMAS : L’idéal serait de contre balancer le processus avec des souvenirs positifs. Essayer de ranimer de bons moments grâce à des objets, des photos...
METHOS : Oui mais il faudrait d’abord lui faire passer la pilule au sujet des immortels.
THOMAS : C’est pour ça que je suis réticent. Mais j’ai bien peur que l’on est plus vraiment le temps. Ca va lui faire un choc mais elle est forte...
METHOS : Et puis on sera tous là près d’elle...
THOMAS : Oui mais il y a autre chose...
METHOS : Quoi ?
Methos était inquiet, le ton de Thomas l’avait alarmé.
THOMAS : C’est à cause de quelque chose que m’a dit David. David m’a dis qu’il y avait " un drôle de truc " avec Sita.
METHOS : Un drôle de truc ?
THOMAS : Oui. Il ne pouvait pas vraiment l’expliquer. C’était plus une sensation. Et j’en suis arrivé à me demander si...
METHOS : Si quoi ?
THOMAS : Si Sitalva ne serait pas devenu une pré-immortelle.
METHOS : Non c’est différent...
THOMAS : Tu l’as senti toi aussi ?
Methos lui fît signe que oui de la tête.
THOMAS : Oui mais personne à part Sita n’avait détecté l’immortalité latente de David.
METHOS : Alors pour que tout redevienne comme avant il faut juste provoquer une mort violante ?
THOMAS : Oui. Mais j’ai peur que si on précipite la chose que la mémoire de Sita lui soit définitivement inaccessible...
Malgré toutes les embûches, Methos commençait à voir le bout du tunnel. Car maintenant il savait qu’une fois que Sita aurait retrouvé la mémoire ils pourraient reprendre leur train-train de vie...
Immortels et ensemble... Mais pour ça il fallait commencer par lui réapprendre l’existence des immortels. Et ça c’était une autre paire de manche !
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Bar de Joe Dawson, la soirée.
Ce bar disait vaguement quelque chose à Sita. Mais bon un bar de Jazz reste un bar de jazz !
Elle était venue là avec ses deux chaperons du jour : Nick et Laura. Elle trouvait stupide de devoir être toujours accompagné. Elle n’avait plus dix ans ! Et puis elle se sentait plus âgé que ces deux là réunis. Pourtant elle ne devait pas avoir plus de 22 ou 23 ans...
Le bar était presque vide. Seul trois personnes y étaient. Elle reconnu Duncan mais les autres c’était le trou noir !
NICK : Sita, je te présente Amanda et Liam et là c’est Joe.
Pour tout le monde ces présentations étaient grotesque mais il fallait redonner des repères à Sita, alors...
SITA : (assez alaise) Bonsoir.
JOE : Je te sers quoi ? Comme d’habitude ?
SITA : Pourquoi pas !
Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle buvait d’habitude mais bon ce serait la surprise !
Joe lui servit un verre avec un liquide soyeux et ambré. Elle le huma. Cognac...
SITA : 1755, très bonne année...
Tous la regardèrent médusé et elle le remarqua.
SITA : Désolé c’est ce qui me passait par la tête.
JOE : Non c’est exact ! C’est même toi qui m’a offert cette bouteille.
Elle n’eut pas le temps de répondre car Methos et Thomas firent leur apparition. Mais c’était comme si elle avait été la dernière prévenue. Ils avaient tous parus si étrange tout à coup !
Pourtant elle ne put retenir un sourire en voyant Methos. Mais son expression l’intrigua. Lui il a prit une décision importante pensa-t-elle.
Il avait un sac avec lui et même Mac semblait soucieux.
METHOS : Sita... On a tous quelque chose à te dire...
Là elle était vraiment inquiète.
SITA : Quoi ?
DUNCAN : Peut-être que tu devrais t’asseoir.
SITA : M’asseoir ?
AMANDA : C’est pas vraiment une mauvaise idée...
Sita se hissa sur une des chaises du comptoir et attendis la suite avec réserve.
METHOS : Sita... Voilà... C’est un peu compliqué mais je suis sûr que tu vas le prendre assez bien... Enfin aussi bien qu’on puisse le prendre...
SITA : Là vous me faite vraiment peur. Vous allez m’annoncer quoi que je suis un baron de la drogue en cavale ou bien que je suis mariée avec trois enfants et une carrière de comptable rangé ?
METHOS : Non c’est pas ça...
SITA : Alors quoi ?
Methos regardait ses compagnons comme s’ils allaient lui apporter la solution sur un plateau d’argent. Il ne voyait vraiment pas comment lui dire ça !
NICK : On va te raconter un conte...
Merci Nick pensa Methos... Il lui avait donné l’amorce !
METHOS : Oui un conte. Il y a très longtemps une jeune femme devins immortelle et ce fût le début du jeu...
Sita était très perplexe mais écouta quant même la suite de l’histoire. Un conte ou le bien et le mal luttent depuis des millénaires...
Mais ces paroles engendraient un drôle d’écho chez elle. C’était comme si elle connaissait déjà cette histoire. Non ! C’était plus profond comme si elle l’avait vécu...
METHOS : (...) Car à la fin il ne peut en rester...
SITA : (faiblement) Qu’un.
METHOS : Oui... Mais ce n’est pas un conte.
Elle le regarda les yeux pleins de doutes. Ce ne pouvait pas être la vérité. Son esprit rationnel voulait que ce soit faux mais elle savait aussi que cela ne pouvait être que la réalité...
Mais non ! Et puis quoi encore ?
SITA : Des immortels qui se battent à l’épée depuis des millénaires ! Et bientôt on aura le droit à l’histoire du petit chaperon rouge et de blanche neige !
METHOS : Ecoute-moi Sita !
Mais la jeune femme c’était levé et s’apprêtait à partir. Elle ne voulait plus entendre tout ça ! Elle avait trop peur d’y croire !
METHOS : (avec autorité) Sitalvares de Toreskar de la haute famille de la montagne de Dernar !
Ce nom ! Il l’interpellait, il lui rappelait des temps où elle s’entr’apercevait enfant. Une petite fille couverte de peau de bêtes... Des peintures sur des parois de grotte et cette phrase, ce nom qui résonnait sur les scènes de chasses...
Ce nom, c’était son nom !
La surprise l’avait figé quelques secondes et alors qu’elle se retourné pour faire fasse à Methos, elle eut juste le temps de rattraper l’épée que l’on venait de lui lancer.
Pas le temps de se demander le pourquoi du comment, qu’elle devait déjà parer une attaque. Ces mains étaient comme douées d’une vie propre. Son esprit analysait les attaques et répondait. Elle savait comment tenir sa lame, où placer ses pieds...
Elle se battait avec grâce et style. Amanda et Joe étaient sous le charme de ce curieux ballet. Même Nick, Laura et même Liam n’avait jamais vu Sita se défendre comme ça.
Puis sans même comprendre comment elle avait fait Sita s’arrêta glacé d’horreur. Elle avait eu le réflexe de s’arrêter à quelques millimètres à peine de la gorge de Methos. Elle avait combattu par instinct et habitude...
Puis comme si cette situation lui était insupportable, elle s’éloigna de Methos et alla jusqu’au comptoir. Là sous le regard médusé de ses amis, elle posa son épée et elle avala d’une seul traite son verre de Cognac et s’écroula ensuite sur un des tabourets.
Elle semblait encore sous le choc mais toujours aussi solide. Mais là elle était perdue dans ses pensés...
SITA : (doucement) Mais alors... mes rêves et... toutes ces images absurdes qui me vienne à l’esprit... Ce n’est pas des chimères ?
DUNCAN : Non.
Le highlander avait été le seul à avoir le courage de confirmer les craintes de Sitalva. Car Dieu seul sait ce que le passé de Sita pouvait renfermer.
Methos s’approche d’elle et la prit dans ses bras.
METHOS : Je vais t’aider Sita... On va tous t’aider.
La jeune femme se dégagea de l’étreinte de Methos.
SITA : Mais qui suis-je ?
METHOS : Tu es Sita, la plus merveilleuse des femmes que j’ai rencontrées en 5000 ans.
Elle le gratifia de son plus beau sourire. Elle ne se posait plus de questions sur le pourquoi. Cela ne lui semblait plus absurde car elle était persuadée que c’était la vérité...
SITA : Et je vais retrouver la mémoire ?
METHOS : On fera tout pour, Sita...
Oui... Tout... Ils lui rendront ses 17 miles ans d’aventures. Ils revivront les aventures et l’épauleront dans les peines. Ils seront toujours là pour elle. Sita avait passé toute sa vie à veiller sur eux. Maintenant c’était à eux de l’aider.
Liam, Nick, Laura, Amanda, Joe, Thomas, David, Duncan, Marc-aurél... Tous seront là pour elle car plus que toutes autre créatures sur cette terre elle était leur mère...
La reine de l’éternel...
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Royaume des esprits.
VOIX1 : Ce plan est un échec !
VOIX2 : (calmement) Je ne crois pas...
VOIX1 : Ils savent qu’elle peut être ramener dans leur rang ! Chaque jour elle retrouve un peu plus de sa mémoire ! Bientôt ils n’auront plus aucune raison qu’elle reste mortelle !
VOIX2 : Alors il faut juste que cette possibilité devienne impossible.
VOIX1 : Comment ?
VOIX2 : Ils sont humains. C’est ce qui les perdra...
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Hôtel particulier de Sitalva, Paris 8éme, trois semaines plus tard.
Sita s’était réveillé d’excellante humeur. Elle n’avait fait aucun cauchemar horrible et c’était un réel soulagement. Pourtant cela n’avait pas été une nuit sans rêves.
Mais elle se rappelait des étendues sans fin, des troupeaux de chevaux sauvages... Des centaines de noms lui étaient revenus. Des noms de gens simple qu’elle avait rencontré... Mais où ?
Elle était assise dans la grande bibliothèque de la maison depuis près de deux heures pour tenter d’y répondre. Il était très tôt et elle avait quitté Methos sans le réveiller.
Elle avait toujours été une lève tôt et Sita ne comprenait pas vraiment le goût de Methos pour la grasse matinée.
Elle porta à ses lèvres la tasse fumante et se replongea dans son livre. Une tisane composée d’un mélange d’herbes chinoises avec une touche de lait, le meilleur remède pour ses aigreurs d’estomac. Elle en avait trouvé la recette dans un parchemin aussi vieux que les calanques grecques et minutieusement rangé sur une étagère.
Elle avait cessé de s’étonner des toutes les langues qu’elle maîtrisait et poursuivait ses recherches avec assiduités.
En trois semaines elle avait recouvré pas mal de souvenirs. Elle se souvenait de siècles entiers même si certaines périodes restaient dans le brouillard qu’était devenu son esprit.
Elle avait vu tant de choses !
Sita passa la main sur son bandage. Quelle idiote quant elle y repensait ! Elle c’était ouverte le dot de la main en brisant une assiette ! Elle avait été tellement surprise qu’elle n’avait pas réagi et avait laissé le sang s’écouler sur le carrelage. Puis Methos l’avait soigné...
Ah ! Methos qui lui avait fais quatre points de suture. Elle avait sourie car cela avait tiré de l’oublie le souvenir du docteur Benjamin Adams...
Mais lui il l’avait très mal pris...
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METHOS : Tu trouves ça drôle ?
SITA : Non, Benjamin.
METHOS : (fronçant les sourcilles) Pourquoi tu m’appelle Benjamin ?
SITA : Je viens de me rappeler d’un certain Benjamin Adams... Un médecin qui avait la réputation d’avoir la main très douce...
Methos ne put réprimer un sourire. Le passé revenait à Sita par brides sans ordre chronologique. Mais ces derniers temps elle était très 19éme siècle...
Il s’était bien fait appeler Benjamin Adams. Il avait abandonné ce nom quelques années après sa première rencontre avec le détestable Morgan Walker à la Nouvelle Orléans...
METHOS : Oui mais il va falloir aller à l’hôpital.
SITA : Non.
METHOS : Il te faut des points...
SITA : Tu es médecin.
METHOS : Je n’exerce plus depuis 1809 !
SITA : C’est comme le vélo ça ne s’oublie pas ! Et puis j’ai assez vu les hôpitaux ces derniers temps. Et je suis sûre que tu ne veux pas que j’ai une affreuse cicatrice...
METHOS : Mais...
SITA : J’ai confiance en toi.
Et comme toujours il avait plié. Car il savait très bien que même mortelle il n’aurait pas pu la traîner de force là où elle ne voulait pas aller.
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Laura la fit sursauter quant elle posa sa main sur son épaule. La celte était en robe de chambre et la fixait avec attention.
SITA : Ca va pas ! Je suis passé à deux doits de la crise cardiaque !
LAURA : Désolé...
Laura ressemblait à une petite fille prit en faute. Sita n’avait pas voulu la blesser.
SITA : Ce n’est rien... Allez assoie toi !
Un sourire illumina le visage de Laura. Sur la table elle s’intéressa aux documents que le maître avait rassemblé. Mais surtout au cahier qui était posé devant elle. C’était un très beau cahier à dessin. Sitalva y avait fait des esquisses. Des visages, mais aussi des scènes entières avec le plus souvent des remarques manuscrites dans différantes langues...
Puis elle réalisa que cela était comme un journal de bord pour Sita.
LAURA : Tu notes tes impressions ?
SITA : Oui, ça et tout ce qui peut bien me passer par la tête. Tu peux le feuilleter si tu veux.
Laura commença à tourner les pages avec respect. Jamais elle n’avait remarqué le don de Sitalva pour le fusain. C’était d’un tel réalisme...
Elle reconnaissait certains paysages. Des villes depuis longtemps disparues... Mais il y avait aussi des époques différentes... Des époques que Laura du haut de ces 2633 ans ne pouvait qu’imaginer...
L’Egypte des pharaons, la grande et fier Babylone, les villages Vikings...
Elle désigna le portrait d’une femme que Sita avait dessiné plusieurs fois. Une femme très belle même avec ses cheveux emmêlés ou des tenus très primaires.
LIAM : Qui est-ce ?
SITA : Je crois que... Je crois que c’est ma mère.
Sa mère... Laura fut frappée par ce mot. Cette femme sur le papier avait vécu, il y a 17000 ans... Pour la guerrière Celte Sitalva était comme sa mère. Une femme qu’elle avait connu, il y a 2600 ans et étrangement jamais elle n’avait songé à son enfance. Pour elle Sita était toujours cette jeune fille de 17 ans, tellement intemporelle...
Alors l’imaginer en petite fille gambadant avec sa mère sur ses talons en plein milieu de la préhistoire c’était un peu trop fou pour elle ! ! !
LAURA : Tu te rappelle d’elle ?
SITA : (le regard perdu dans le vide) Elle était belle, douce mais... triste.
LAURA : Je ne voulais pas raviver de mauvais souvenirs...
SITA : Ce n’est rien ! Au moins je m’en souviens c’est ça l’important !
Sita se prépara à se lever.
SITA : Et puis assez de recherches pour ce matin. J’ai une faim de loup !
Mais en se levant, Sita eut la désagréable impression de sentir la planète tourner sur son axe de rotation. Voilà qu’elle avait des vertiges maintenant !
Laura l’aida à se rasseoir et lui passa la main sur le front. Pas de fièvre.
Elle détestait être couvée. Elle allait bien ! Et même si elle avait attrapé froid se ne serait pas la fin du monde ! Ah ! Si seulement elle pouvait ne plus être mortelle !
A chaque fois qu’elle sortait Methos l’obligeait à mettre une écharpe et des gants ! L’hiver parisien n’était pourtant pas si terrible ! Bientôt il voudra la mettre sous verre !
Elle n’était pas une petite chose fragile ! Bon c’est vrai qu’elle était mortelle aujourd’hui même si personne ne pouvait l’expliquer. Mais c’était aussi le cas de près de six milliards de personnes sur cette terre !
LAURA : Tu te sens bien ?
SITA : C’est rien juste la tête qui tourne. Ca va passer !
LAURA : (pas convaincue) Je vais réveiller Methos...
SITA : C’est rien Laura. J’ai faim c’est tout ! Laisse dormir Methos !
LAURA : Laisse moi appeler Thomas au moins.
SITA : (fermement) Non !
LAURA : Mais...
SITA : Je capitule ! Je vais le voir après le petit déjeuné. Ca te vas ?
LAURA : Mais Methos ?
SITA : Je suis de 12000 ans son aîné. Je l’aime de tout mon cœur mais je n’ai pas besoin de son autorisation ! Alors sujet interdis !
LAURA : (résignée) Très bien... Mais il va s’inquiéter.
SITA : Je vais très bien, Laura alors si tu dis à Methos que je suis allé voir Thomas pour autre chose qu’un contrôle de routine... Je te jure que les représailles seront pires qu’un coup de marteau de Thor ! C’est bien compris jeune fille ?
(...)
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Trois heures plus tard, Paris.
Sita marchait sans but. Son esprit à la dérive...
Elle était allée voir Thomas. Il lui avait dis l’impensable et elle était partie en courant. Et là elle marchait dans le froid de septembre... Elle mettait un pied devant l’autre sans même y penser...
Thomas c’était trompé ! Elle ne voyait que ça !
Elle devait en parler à quelqu’un. Elle sentait que si elle gardait ça pour elle... elle allait devenir folle. Un moment elle pensa rentrer et aller voir Methos. Mais non Methos n’était pas la bonne personne. Il lui fallait... Liam.
Un prêtre c’était exactement ce qui lui fallait. Bon elle n’était pas catholique, n’y même croyante...
Mais alors qu’elle débattait encore du pour et du contre elle se retrouva devant l’église. Elle rentra se disant que se serait stupide d’avoir fait tout ce chemin pour rien !
Elle trouva Liam plongé dans un livre de litugie assez épaix pour décourager un fanatique aconpli.
Il sembla très surpris de la présence de Sita...
LIAM : Sita ! Mais ils te cherchent partout !
SITA : Pourquoi ?
La fatigue s’entendait dans sa voix.
LIAM : Il parait que tu es malade... Methos m’a appelé il m’a dis que tu étais passé voir Thomas mais il n’a rien voulu dire.
SITA : Je vais la tuer.
LIAM : Tu ne dois pas en vouloir à Laura. Methos a beaucoup... insisté pour savoir où tu étais. Alors quant elle lui a dis que tu étais allé voir Thomas... Ca été la cerise sur le gâteau !
SITA : Super !
Et elle s’affala sur un fauteuil.
LIAM : Je vais appeler Methos pour lui dire que tu es là...
SITA : (d’une voix à la limite des sanglots) Non, Liam je t’en pris... J’ai besoin de te parler...
Soudain inquiet Liam rapprocha une chaise de Sita et s’assied près d’elle.
LIAM : Que se passe-t-il ? C’est à cause de Thomas ? Tu vas bien ?
SITA : (alors qu’une larme coulait sur sa joue) On ne peut pas dire ça...
LIAM : (en lui prenant les mains) Sita ! Dis-moi ! Tu es malade ?
SITA : (éclatant en sanglot) C’est une maladie qui dure neuf mois... Je suis enceinte, Liam...
Liam était sous le choc. Puis il prit Sita dans ses bras et la berça comme une enfant. Jamais il ne l’avait vu pleurer son maître...
Il y a bien longtemps Liam avait cessé de vouloir comprendre la logique qui régissait la vie de Sitalva. Peut-être parce qu’aucunes règles ne pouvaient lui être appliquées.
Elle était unique, son existence était unique...
Elle allait être mère... Voilà une chose qu’il n’aurait jamais pu imaginer. Mais bientôt des tonnes de questions lui passèrent par la tête : Qui était le père ? Allait-elle garder le bébé ?
Mais pourtant là avec son aîné dans les bras essayant de la consoler. Plus rien n’était certain dans leur vie et surtout dans celle de Sitalvares de Toreskar de la haute famille de la montagne de Dernar.
Mais ce qui était sûr c’était qu’une fois de plus il y avait eu une nouvelle donne. Et là il n’était pas certain que les cartes allaient dans leur sens...
FIN DE LA SECONDE PARTIE
A SUIVRE
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