NDA : Je ne possède aucun des personnages de Highlander (ici Methos, Duncan et Félicia Martins), et il est inutile de me coller en taule et de me menacer d’un procès, puisque je n’ai pas d’argent et que je n’en gagne pas avec mes histoires.

Encore Une Note : Pour le moment, ce n’est pas très clair, mais ce n’est que le prologue. Je vais bientôt écrire la suite, qui devrait être plus passionnante. N’hésitez pas à m’écrire à cette adresse pour d’éventuelles remarques ou même des félicitations (on peut toujours rêver) : yuna19frAyahoo.fr

 

 

Titre : ECHEC

PROLOGUE

 

???, 2002

L’adversaire était coriace et luttait avec la force du courage. Enfin, je ne sais si l’on peut vraiment qualifier cette force de courageuse. Plutôt de l’entêtement. La jeune femme était égarée dans les circuits sinueux de son cortex. Elle soutenait sa tête de ses deux mains pour l’empêcher de tomber, et fixait l’opposant. Qui venait d’agir et se reposait sur ses lauriers. La jeune femme fit la moue et lâcha une seule parole, la seule parole qu’elle prononça depuis le début de la bataille.

- Et.....chec et mat ! et bien mat !

La reine supprima le roi adverse, provoquant l’apparition inopinée d’un écran de victoire, avec des lauriers entourant la pièce intitulée Roi. L’ordinateur se mit à ralentir. Soit il manifestait ainsi son immense joie de se voir vaincu, soit il ramait pour faire apparaître l’image. Vieux, fatigué et lent, l’ordinateur se payait pourtant le luxe de posséder un programme d’échec efficace et résistant. Il faisait sonner son clairon, chargeait, bataillait dur, de fer et d’estoc, luttait, mais le guerrier au seuil du cercueil (plutôt au seuil de la poubelle) basculait dedans au moindre échec et mat.

La jeune femme, avec une délicatesse digne d’une fée Clochette, flanqua un grand coup de poing dans l’unité centrale pour insuffler un peu de vie à cette vieille chose. Qui se relança difficilement, crachota ses fils d’alimentation, émit une dernière toux de tuberculeux et s’éteignit.

- Mauvais perdant, dit la jeune femme en soupirant.

L’ordinateur avait vraiment été précipité dans le monde des oubliés. Il faisait peine à voir, le pauvre. Tout fumant et tout déglingué. Enfin, jusqu’à ce qu’il reçoive un grand coup d’un objet contondant identifiable sous le nom de marteau dans son flanc-unité centrale.

- Maintenant, ta colère ne te fera plus imploser, cher ami.

La jeune femme laissa choir son arme de mort sur le sol et se mit à ramasser les restes sanglants de l’ordinateur décédé de vieillesse, dans le but avoué de les jeter.

"La Reine. C’est la Reine qui est la clé de la partie. C’est la reine qu’il faut viser en premier. C’est la reine qui peut détruire le roi adverse. C’est à la reine qu’il faut faire échec."

Dans cette situation particulière, la jeune femme avait également fait échec à l’ordinateur. Ce dernier occupait à présent sa nouvelle résidence : la décharge.

 

Paris, 2002

L’homme en imperméable se promenait innocemment, tranquillement, paisiblement, en mangeant une glace à la vanille, ses préférées, quand une violente migraine l’agressa pour lui désagréger le cerveau. Fortement incommodé de ne point pouvoir engloutir les 3/4 de sa glace, il opta pour un changement facial, c’est-à-dire un débarbouillage en règle passant par l’essuyage des contours de sa bouche, histoire de ne pas crouler sous le ridicule. Il jeta également sa nourriture dans une poubelle qui passait par là. Et bien entendu, dégaina une épée de Tolède, les meilleures d’après la publicité, tout en scrutant le décor paisible : la décharge publique. Il traversait cette décharge car il s’agissait d’un raccourci pour regagner son domicile.

L’immortel débarqua d’entre une vieille décapotable rouge cabossée et un objet non identifié qui pourrait être le produit des amours coupables d’une Mercédès et d’une Honda. C’était une femme, à l’apparence jeune, dans la trentaine. Elle était vêtue, dans la mode cliché des immortels, c’est-à-dire l’imper noir, qui divorçait très bien avec ses cheveux raides teints en vert fluo. "Encore une victime de la mode" songea l’homme en imper.

- Vous vous êtes fait arnaquer en achetant votre shampooing anti-pelliculaire, madame, dit l’homme en esquissant un sourire compatissant.

- Et vous votre gel, rétorqua la femme qui n’avait pas besoin d’impressionner le monde en extirpant une épée, vu qu’elle en avait déjà une en main.

Les cheveux de l’homme était en effet inexistants, car il était chauve. Ou plutôt, après avoir admiré d’un oeil baveux les exploits de Fabien Barthez à la coupe du monde de 98 après le rituel du début de match (Blanc embrassant Barthez sur le crâne pour la chance), il s’était rasé la tête dans l’espoir de s’améliorer en foot. Ce qui avait bien entendu échoué, au grand dam de notre immortel, qui s’était vu marquer un but contre son propre camp. Il avait donc décidé de conjurer le mauvais sort, de l’exorciser en se faisant repousser les cheveux, ce qui donnait un spectacle curieux : des petites touffes de poils par-ci, par-là.

- Félicia Martins, révéla la femme à l’autre immortel en se mettant en garde.

- David de Soulansses.

Le duel débuta sur des regards haineux et réciproques. Ce fut Félicia qui entama le combat, en se jetant sur David qui évita le coup d’une parade et contre-attaqua en visant le coeur. La jeune femme dévia à droite et en profita pour lui administrer un traitement calmant vigoureux en lui balançant sa jambe gauche dans l’endroit stratégique de la faiblesse. David le sentit arriver et frapper, et tomba en terre, plié en deux, comme il se doit. Il tenta néanmoins de soustraire sa tête à l’évidente séparation en roulant sur le côté pendant que Félicia abattait son arme. Mais sa rapidité incontestable ne lui suffit pas et il maudit Barthez en pensant qu’il allait crever comme un chien à cause d’un coup de genou dans les....Bip...., et surtout à cause de la tonte de ses beaux cheveux qui lui avait porté la poisse. L’épée lui traversa le coeur, ce qui eut pour effet, non seulement de lui faire mal, on s’en doute, mais aussi de le rendre inconscient. Félicia ne regarda même pas le cadavre et frappa. Une simple formalité.

 

Russie, 1915 :

Les comploteurs, en rupture de patience, venaient juste de jeter le corps de Raspoutine dans la rivière gelée. Ils l’avaient empoisonné, flingué, défenestré, mais le bonhomme était sans doute bâti en cuir de mammouth car il était encore vivant. Soulansses, quant à lui, s’était posté sur le rivage de la rivière, en amont, dans l’espoir d’intercepter le corps du Russe. Le vicomte n’était pas très à son aise dans ce pays : les tensions couraient les rues et les complots de même, la famille royale ne parvenait plus à se dépatouiller, il faisait un froid glacial et la Russie devait en plus de tous ces ennuis très fâcheux repousser l’avancée de l’Allemagne sur leur banquise préférée. L’immortel, qui souffrait énormément des engelures à ses pauvres pieds, avait pour la circonstance revêtu un manteau de fourrure en poils d’ours polaire, très épais et repoussant les attaques du froid. Celui-ci s’escrimait à pénétrer dans la place forte qu’était ce fabuleux manteau hors de prix. Il gagnait du terrain (le froid, pas le manteau), mais au prix d’intenses difficultés. Quoi qu’il en soit, Soulansses avait accroché, pour éviter de se retrouver encastré dans la glace pendant cent ans, un collier porte-bonheur à l’effigie de la Vierge, que sa mère adoptive lui avait légué sur son testament. Collier qu’il n’avait jamais ôté, pas plus que les bracelets bénis par les quelques papes qu’il avait vu défiler sur le trône d’Avignon et de Rome, protection qui les vaut toutes. Ces protections ne faisaient cependant pas un rempart assez efficace contre ce fichu vent polaire, et Soulansses faisait à ce moment-là face à un dilemme : Resterait-il à son poste de guet où rentrerait-il se réchauffer dans la cabane du pêcheur à cent mètres de là ? Autant de questions qui seront sans réponses directes car notre immortel aperçut le vieux pêcheur borgne qui se dandinait vers lui. Ce type arborait une belle paire de moustaches grises, surmontées d’un nez retroussé et d’yeux gris.

- Vous allez crever, monsieur !s’exclama la chose grise en Russe. (évidemment, croyez-vous vraiment qu’un paysan Russe de cette époque savait parler autre chose que sa langue d’origine ?)

Les notions de Soulansses en Russe n’était pas celle d’un homme qui aurait étudié le russe, mais il savait prononcer quelques mots, les principaux.

- Non ! Partez, s’il vous plaît.

Le paysan, un brave homme qui avait assez de ses affaire personnelles sans s’occuper de celles des autres, haussa les épaules et planta là l’immortel. Ce dernier en fut soulagé et se promit d’améliorer son russe s’il s’en sortait vivant, car il se demandait s’il n’avait pas ordonné au vieux débris d’aller se faire foutre. Mais c’était sans importance, car sa migraine le reprit. Raspoutine agrippa le rivage en glace et se hissa difficilement. Il fit la grimace en se coinçant un doigt dans une branche et en apercevant Soulansses.

- C’est la journée. dit simplement cet homme de bien d’une voix grave en s’époussetant lentement.

Raspoutine n’était pas très beau, mais grand et maigre, avec une barbe de trois mois et des cheveux qu’il n’avait jamais dû couper dans sa vie. Ni laver, d’ailleurs. On voyait encore la trace des impacts des balles sur ses hardes.

- Ta dernière journée, mon ami. En tant qu’immortel. Ta première en tant que cadavre.

- Tu me terrorises, Soulansses, répondit Raspoutine sur un ton atone. Je n’ai pas d’armes.

- Je ne perds pas mon temps en parlotes inutiles. Bon voyage.

Sur ces mots, Soulansses abattit son épée ainsi que Raspoutine, qui, avant d’avoir la tête faisant cavalier seule, se plaignit du fait que son adversaire ne respectait pas les règles. Du moins, c’est ce que David pensa avoir compris, puisque Raspoutine s’était exprimé en Russe. Il pouvait tout aussi bien l’avoir traité de fils de pute, d’ignoble personnage (ironique venant de lui), ou de traître. C’est sur ce mystère à jamais insolvable que le Quickening commença. La tête de Raspoutine roula dans l’eau et retrouvé la place qu’elle n’aurait jamais dû quitter : la fange. David planta son épée de Tolède dans la terre glacée et attendit la foudre, qui ne tarda pas, et le transperça, un peu comme le froid, mais en mieux. David hurla bien entendu, parce qu’il me semble que se prendre des éclairs de plein fouet ne doit pas faire que du bien. A la fin de ce Quickening, il s’écroula dans la glace, les sens en déroute, ce qui ne l’empêcha pas de remarquer que son manteau en peau d’ours était complètement foutu.

C’est à cette époque qu’il s’était mis à adorer les glaces à la vanille.

 

???, 2002

"400ème victoire contre l’ordinateur en mode difficile. J’ai utilisé la Reine pour l’achever. C’est la pièce la plus efficace. Malheureusement, la pauvre machine a rendu l’âme en résistant contre l’apparition de l’image de la victoire."

Ainsi écrivait la jeune femme dans son journal. Il fallait désormais acheter un nouvel ordinateur, ce qu’elle ferait dans l’après-midi. Son ancien était décédé après avoir accompli ses devoirs, il ne servait plus à grand-chose, sauf peut-être à égayer l’appartement de la jeune femme d’une sculpture abstraite. Le nouveau devrait être à la pointe de la technologie. Tout comme son téléphone non portable qui sonnait avec obstination et colère. La colère de ne pas être décroché ou d’être dérangé ? Celle de ne pas être remarqué, peut-être ? La jeune femme abandonna sur son bureau son bête journal et décrocha le téléphone, qui était de couleur noire. De ce fait, il n’avait aucune raison de râler. Et reposa le combiné tranquillement en prenant soin de ne pas le déposer sur le récepteur. Ensuite, elle retourna paisiblement dans sa chambre dans le but de se repasser pour la 150ème fois consécutive sa collection de film parodique, qui débutait par "Sacré Robin des Bois" et qui s’achevait par "La folle histoire de l’espace".

 

Paris, 2002

L’avion en provenance de Bombay venait d’atterrir. C’est ce qu’annonçait le haut-parleur dans une douzaine de langues différentes. L’aéroport parisien était bondé : des femmes style ménagère de 50 ans, des jeunes femmes, des hippies, des hommes en costard ou en short à fleurs, ou encore des vieillards. Tout ce petit monde occupait un espace vital assez conséquent, occupé également par des librairies et des bureaux. On y croisait aussi des immortels et des guetteurs. Ces deux personnages fort différents étaient réunis en la personne de Methos, qu’on ne présente plus, le plus vieil immortel (qu’il prétend) âgé de 5000 ans, mais toujours avenant. Dans la trentaine, avec un sourire ravageur et un regard du même acabit*. Avec son jean habituel et son pull à col roulé. Il était assis seul sur un des sièges qui occupaient le centre de l’aéroport, avec cependant pour compagnie le chef-d’oeuvre de Laclos, "Les liaisons dangereuses". Il était plongé dedans, captivé, bien que ce fut la énième fois qu’il lisait ce bouquin. Il était pour le moment en train de comparer son intelligence à celle de Mme de Merteuil, l’héroïne manipulatrice, et jugeait la sienne bien supérieur. A une époque lointaine, il se serait bien vu dans le rôle, en tant qu’homme. Il n’appréciait pas trop le personnage de Valmont, qu’il jugeait trop soumis à la Merteuil. Laclos avait écrit un roman très intéressant, mais qui avait fait scandale en raison des allusions à la noblesse de l’époque. Methos imaginait aussi MacLeod dans le rôle de la pure Mme de Tourvel séduite par Valmont. Il ne put s’empêcher d’éclater de rire en pensant à ce spectacle. Le même MacLeod qui débarquait de Bombay après une sorte de voyage purificateur.

L’envie de rire du Vieillard fut stoppée par une migraine annonciatrice d’immortel, en l’occurrence MacLeod, qui arrivait droit sur lui en souriant. Ses cheveux étaient retenus en catogan, comme avant la mort accidentelle de Richie en 1997. Eh oui, en cinq ans ils avaient eu le temps de repousser. Comme les américains dans leurs feuilletons d’un goût plus que discutable, les deux immortels tombèrent dans les bras l’un de l’autre (rien d’homosexuel) et se frappèrent joyeusement et réciproquement le dos.

- Alors, et ce séjour, Mac ? s’enquit l’honorable Ancien en se dirigeant vers la sortie, suivi du Highlander.

- Banal.

- L’alcool, la drogue et les filles, je suppose.

- Non, la méditation, la réflexion et le calme, rétorqua le highlander avec un sourire en coin.

- Je n’étais pas loin du compte. Attends une seconde, j’ai quelque chose à voir.

Le très vieil immortel s’éloigna de son ami pour pénétrer dans une librairie, dont il ressortit 5 minutes plus tard, un sac sous le bras.

- Et toi ? Qu’est-ce que tu as fabriqué pendant mon absence, Methos ?

- Oh, j’ai réintégré les guetteurs, dit Methos d’un ton détaché et un tantinet je-m’en-foutiste.

- Et ils ont accepté ? demanda Duncan MacLeod, quant à lui un tantinet incrédule.

- Bien sûr ! Pourquoi ils refuseraient ? Je n’ai rien fait qui nuise à l’association.

- Non, mais tu es immortel, tu te souviens ?

- Et alors ? Eux ne le savent pas, répondit Methos en haussant les épaules.

Les deux immortels était arrivés à l’extérieur de l’aéroport, sous une pluie fine et stressante.

- Où est la voiture ? s’enquit MacLeod en inspectant les alentours à la recherche de cette tueuse de sport.

- Quelle voiture ? questionna en retour Methos, à qui on aurait donné le Bon Dieu sans confession tellement son visage avait l’air innocent.

- Eh bien, tu es bien venu me chercher en voiture ?s’inquiéta MacLeod en fixant son aîné qui avait fourré ses mains dans les poches de son jean et qui ne pouvait s’empêcher de sourire, un sourire qui ressemblait de plus en plus à un sourire moqueur.

- Oui, en taxi. Mais j’ai dû le renvoyer. Tu n’as pas idée du prix d’une course, de nos jours !

- Hhmmf, soupira de découragement blasé MacLeod. Autant en appeler un autre.

- Non. J’ai besoin de sport. On va rentrer à pied. Mon appart n’est pas loin.

- Juste une quinzaine de kilomètres, une vraie promenade !

- Serais-tu devenu paresseux à Bombay, Mac ? se moqua le vieil immortel.

- Et toi, depuis quand tu as besoin de sport ? rétorqua le concerné du tac au tac.

- Depuis que mon médecin traitant me l’a prescrit.

- Methos, tu consultes un médecin ?

- Très compétent, assura le respectable vieillard. Un certain Adam Pierson. Il s’est un jour contemplé dans un miroir, et s’est rendu compte qu’il ne faisait pas assez de sport.

- Methos, tu es loin de peser une tonne !

- Qui sait, tôt ou tard....

- Fais ce que tu veux. Moi, je rentre en taxi.

- Ce n’est pas possible, Mac. Je n’ai plus d’argent, s’expliqua Methos d’un air faussement penaud.

- Je n’ai pas tout dépensé en Inde, Methos !s’emporta MacLeod.

- Peut-être pas tout en Inde.

- Qu’est-ce que tu veux dire ? s’enquit MacLeod en se demandant si l’affreuse réponse qu’il soupçonnait allait être proférée par son ami.

- Une âme charitable (moi, entre parenthèses), a eu pitié d’une pauvre femme qui vendait des livres passionnants à l’aéroport. Comme je suis aussi pauvre que Marc, un ami que j’avais dans l’antiquité, j’ai prié le Seigneur de m’envoyer un portefeuille rempli de billets. Ce qu’Il, dans son infinie bonté, a accordé à son humble serviteur.

- Methos, ce portefeuille, ne serait-ce pas le mien par le plus grand des hasards ?

- Cela dépend, répondit l’Ancien. Etait-il marron, avec des rayures rouges ?

- Je vais te tuer, Methos, avertit MacLeod d’une voix dangereusement calme.

- Ce serait une erreur. Qui viendrait vider ton stock de bière ? Allez, fais toi une raison, ça te musclera. J’ai l’impression que tu t’es empâté en Inde.

 

???, 2002 :

- Alors ?demanda d’un ton confiant une voix d’homme.

- Terminé.

L’homme raccrocha son téléphone et tira une longue bouffée de sa pipe. Depuis des années, il préférait les pipes aux cigarettes, tradition tombée en désuétude. Mais l’homme tenait le coup et respectait ce fameux usage. Il ouvrit un fichier de son ordinateur portable, ce qui provoqua l’émergeance sur l’écran d’une liste de nom accompagné de photos. L’homme en sélectionna une, et effectua un double-click dessus. Une page de données apparut.

Nom : Puymarin

Prénom : Sandrine Alexandra

Alias : Sandrine Pierre, Sandrine Jones.

Date de naissance : 1745, Bordeaux

Signalement : 1m85, environ 70 kgs. cicatrice sur l’épaule droite. Tatouage en forme de tigre à la base du cou.

Historique :

1745 : naissance

1770 : répression sanglante d’une révolte paysanne. Sandrine, alors fille adoptive d’une fermière, est tuée d’un coup d’épée dans l’estomac.

1771 : découverte de son statut d’immortelle. Rencontre avec Moira d’Esternga qui devient son maître.

1774 : quitte Moira d’Esternga. Premier Quickening, Charles Smith aux Etats-Unis.

1776 : mariage avec un propriétaire terrien d’origine française, Jean Puymarin.

1777 : mort de son mari mortel, tué dans la guerre pour l’indépendance des Etats-Unis.

1785 : vend sa propriété et quitte les Etats-Unis.

1790 : rencontre Félicia Martins.

L’homme continua encore un peu de parcourir la vie de Sandrine Puymarin. Il rajouta une ligne, puis revint au sommaire et cliqua sur la photo de Félicia Martins. Tout en bas de la page, il inscrivit la même phrase qu’il avait inscrite dans la biographie de Sandrine Puymarin : "Décapitée".

A suivre.....

Auteur : Ark-Angèle

Note : * Je ne suis pas du tout sûre de l’année de la mort de Raspoutine, alors, ne vous formalisez pas là-dessus !