LA GENESE DE L'APOCALYPSE


Paris, an 2000 :

Le soleil brille sur la capitale française par ce beau jour d'avril. En ce 
paisible dimanche printanier, la population parisienne se délasse dans les 
vertes allées du jardin des tuileries.  
" Bon sang, mais que fait - il à la fin... Il a plus d'une heure de retard. " 
L'homme qui prononça ces mots saisit sa canne posée près de lui et s'apprêta à 
se lever de son banc quand il aperçut la silhouette longiligne d'Adam PIERSON 
se détacher depuis la place de la Concorde et se diriger vers lui.
" Bonjour JOE, désolé pour le retard, mais la circulation dans Paris n'est plus
ce qu'elle était. " un sourire ironique illumina le visage de METHOS.
" Où étais tu, nous avions rendez-vous à 10h00 !  Maugréa JOE DAWSON.
- Ça n'a pas l'air d'aller JOE ?
- J'ai eu une conversation avec Mac au sujet d'un immortel.
- Très original, et en quoi cela t'a-t-il  affecté à ce point ?
- Parce que l'immortel en question n'existe pas, ce n'est qu'une chimère, un 
pur produit de son imagination !
Pourtant, il affirme qu'un de ces amis l'a croisé au 17ème siècle !
    On n'a jamais pu prouver qu'il existait et les guetteurs n'ont 
    Rien sur lui.
- Je te signale que moi aussi je n'existe pas pour les guetteurs, ricana le 
doyen des immortels, pourtant  je peux t'affirmer que je suis plus qu'une 
légende...
- Mais tu es l'exception qui confirme la règle METHOS, ce n'est pas le cas de 
Phénix. "
Entendant ce nom, METHOS senti le sol trembler sous ces pieds.
Ainsi donc le monstre était donc toujours vivant, et le reste du monde ignorait
la menace que cette bête qui n'avait rien d'imaginaire faisait planer sur 
l'humanité.

Egypte, 2482 Avant JC :

Dans la plaine désolée près de GIZEH gisent les corps mutilés de la garde 
royale. 4 hommes, des bédouins, se penchent sur les dépouilles mortelles.
Chronos, METHOS, SILAS et NECROS viennent de réaliser l'impossible : dérober 
l'or du Pharaon MYKERINOS 
Après avoir chargé leurs montures avec tous ce qu'ils pouvaient emporter, les
criminels foncent vers HELIOPOLIS. 
Après une demi-journée de voyage, enfin,  ils arrivèrent en vue d'un village 
de paysans.
" Enfin, nous avons réussi, s'enthousiasma Chronos
- Tu en doutais ? souris METHOS
- METHOS, tu es un génie, toi seul pouvait défier les descendants d ' HORUS 
et réussir ! 
- Ce ne sont que des mortels, nombreux peut être, mais mortels. Les Egyptiens 
ne peuvent rien contre nous ! Renchérit SILAS.
- Tout dépend lesquels, répliqua sèchement Chronos, étrangement soucieux, je 
n'aime pas ce pays !
- Tu connais l'Egypte ? Questionna METHOS intrigué, tu es déjà venu ici ?
- Disons que j'y ai vécu mes jeunes années et mon apprentissage.
- Ton mentor était Egyptien ? Demanda NECROS.
- Disons que je préfère oublier cette période. "

Chronos n'eut pas le temps d'en dire plus, car le groupe ressenti aussitôt une
étrange sensation. Immortel, c'est un immortel ! Les 4 hommes tirèrent aussitôt
leurs glaives de bronzes de leurs fourreaux lorsque dans la chaleur étouffante 
de l'après-midi apparut la silhouette noire d'un corbeau.
Chronos resta un instant médusé. Se pouvait-il que les légendes soient vraies ?
Non, c'est impossible, l'oiseau de malheur est mort voilà presque 500 ans. Le 
chef des pillards se ressaisit alors et empoigna fermement son épée lorsque 
l'étrange forme capuchonnée fit son apparition.
" Qui es-tu étranger, sais-tu qui nous sommes ? lui lança-t-il "
Il ne put  prononcer autre chose, car la menaçante apparition enleva son 
capuchon. A ce moment, Chronos reconnu le tatouage que l'inconnu portait entre 
le pouce et l'index de la main gauche...  "la marque d 'HORUS "
" Et bien quoi Chronos, c'est ainsi qu'on accueille celui qui t'a tout appris ? "
Lança l'homme.
Le capuchon tomba alors, découvrant un homme au cheveux poivre et sels. Sa 
large bouche décrivait un sourire démoniaque et cruel qui faisait ressortir la
terrifiante fossette de son menton.
METHOS se tourna alors vers Chronos. Celui ci était livide et on pouvait lire 
sur son visage un mélange d'étonnement et d'épouvante.
" Allons, dit Phénix car s'était bien lui l'étranger, on dirait que tu as vu un
fantôme ! Prononçant ses mots, l'homme tordit ses lèvres en un horrible sourire,
non, un affreux rictus.
Ses larges yeux d'un noir profond scintillaient d'une malice perverse.
Tout dans son visage respirait la plus implacable méchanceté et l'ironie
la plus noire. 
Chronos n'hésita qu'un instant, il se précipita sur la diabolique apparition,
glaive en avant. 
Mais Phénix, d'une rapidité impressionnante pour son âge, dégaina son arme, 
para le coup et désarma le pauvre Chronos.
METHOS voulu aider son ami, mais les règles étaient les règles, et les combats 
devaient se dérouler à un contre un.
" Je trouve que tu ne mets pas assez de cœur à l'ouvrage cher disciple. " Dit 
Phénix en plantant son sabre dans la cage thoracique de son ex élève qui tomba 
à genou à ses pieds
METHOS et ses amis étaient figés d'horreur, incapables d'effectuer le moindre 
mouvement. Chronos, lui qui était le meilleur guerrier du groupe, lui que rien 
ne pouvait ébranler gisait misérablement au pied d'un inconnu, non, d'un démon, 
d'une créature malfaisante sortie d'on ne sait quel recoin de l'enfer.
" Tu m'as trahi Chronos, mais comment pouvais-tu croire que l'hippopotame a qui 
j'ai servi de dîner allait avoir ma peau ?
AH ! AH ! AH ! AH ! AH ! 
Pauvre naïf, ignores-tu que le Phénix renaît toujours de ces cendres ?
A cause de toi, j'ai été momifié vivant et j'ai passé 500 ans dans un mastaba.
- Par quel miracle en es-tu sorti ?
- Des pillards ont voulu goutter à l'or des Pharaons, alors j'ai exaucé leurs 
vœux, ils pourront en profiter pour l'éternité au royaume d ' OSIRIS. 
AH ! AH ! AH ! AH !
Tu as de la chance parasite, je meurs d'envie de te torturer durant des jours 
avant de t'arracher la tête des épaules, mais je suis ruiné, le Fils d ' HORUS 
qui domina le monde n'est plus qu'un voyageur oublié.
Ceux à qui j'ai donné force et prospérité ne connaissent même plus mon 
véritable nom !
Alors j'ai besoin d'hommes pour ma nouvelle armée. 
Je vais redevenir le maître du monde, dès que je serais devenu le dernier des 
immortels. Rappelles toi la prophétie Chronos, le premier sera le dernier ! "
S'adressant au groupe il lança alors "dorénavant misérables vauriens, vous êtes 
mes serviteurs, mes pions !
Vous n'êtes plus de simples voleurs mais les soldats d ' APOPHIS, les cavaliers 
de l'Apocalypse ! ! ! ! ! ! 
- Nous n'allons pas nous prosterner devant ce malade ! Cria NECROS, nous sommes 
4 et il est seul ! Qui ose nous parler sur ce ton !"
METHOS et Chronos voulurent le raisonner, mais il était trop tard et le combat 
commença. Les glaives s'entrechoquèrent en un fracas épouvantable, vite suivi 
du bruit mat d'une épée transperçant un corps. NECROS s'effondra puis sa tête 
roula au sol sous les yeux horrifiés des autres participants.
Un éclair éblouissant s'échappa du corps du défunt puis vint frapper la 
créature de l'enfer qui hurla de plaisir !
" D'autres personnes refusent mon offre généreuse ?
Bien, je vois que vous avez plus la tête sur les épaules que lui AH ! AH ! AH !
- Mais nous avons toujours été 4 dit SILAS !
- Ne vous inquiétez pas, j'avais prévu cette éventualité. Mes amis, je vous 
présente votre nouveau petit camarade de jeu. 
 " 
La présence d'un autre immortel se fit alors sentir, et un être a l'épaisse 
chevelure noire et aux yeux illuminés d'une cruauté bestiale fit son apparition.
Phénix repris alors son discourt 
"mes amis, voilà mon nouveau disciple, il s'appelle CASPIAN, et il sera parfait 
pour être le 4ème cavalier ! Bien, je vous laisse, j'ai affaire.
Dorénavant, je prends 25% de vos prises, tarifs non négociables, et s'il vous 
venait l'idée saugrenue de me trahir, vous rejoindrez feu monsieur NECROS 
auprès d ' ANUBIS. AH ! AH ! AH ! "
Sur ce, l'homme s'empara du chargement d'or et disparu dans la nuit en criant 
"1ère Livraison la semaine prochaine, à MEMPHIS ! "
Son rire démoniaque résonna dans l'immensité désertique.
Ainsi naquit la diabolique association des cavaliers de l'Apocalypse.

Retour à Paris, en l'an 2000, Adam avait le regard vitreux. Le nom que JOE 
avait cité paraissait surgir du fond des âges.
Les cavaliers avaient perdu sa trace 100 ans plus tard et l'avaient cru mort.
Les "serviteurs d ' APOPHIS " allaient alors continuer leur chemin seuls, 
pillant, torturant et massacrant sans relâches durant plus de 500 ans encore !
Mais la légende est vraie : le Phénix renaît toujours de ces cendres et une 
chose est sure : Il reviendra !

                                         FIN