SEUL AU MONDE
Disclaimer : Malheureusement je ne suis pas le génie qui a eu l’idée de créer l’univers d’Highlander. je ne fais qu’emprunter Duncan, Methos et les autres à leur propriétaire, ce cher Rysher et je ne me fais pas d’argent sur son dos avec la petite histoire qui suit.
Résumé : Methos et Sitalva sont dans un avion. L’avion se crash. Qu’est ce qui reste ?
Style : Robinson Crusoé. Tout public (comme la série)
Auteur : Mara Jade
Adresse de l’auteur : i.aubeAworldonline.fr
Note de l’auteur :
BONNE LECTURE !
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Paris, mars 2001
En cette mi-mars, les températures étaient bien au-dessus des normales saisonnières, le temps doux incitait les parisiens à sortir profiter des charmes de la capitale.
Un couple se tenant par la main, se promenait tranquillement comme en dehors du monde. Methos et Sita, car c’est bien d’eux dont il s’agit, se dirigeaient vers le bar de Joe avec assurance.
Le soleil tapait dur et Sita portait une simple jupe noire, courte, fendue sur le coté à mi-cuisse et un petit pull à col roulé de la même couleur. Ses cheveux étaient coiffés comme au XVIII eme siècle, avec des boucles à l’anglaise tombant en cascade. Des bottes en daim noir lui donnaient un air rebelle qui lui allait plutôt bien qui était amplifié par les lunettes de soleil. On lui aurait donné vingt-cinq ans, elle qui était morte pour la première fois à même pas dix-huit ans.
Une fois la porte passée, ils se dirigèrent le plus naturellement du monde vers le comptoir et s’y assirent. Ils entendirent du bruit dans l’arrière salle où Joe devait être occupé. Sita adressa un sourire complice à Methos et toussota légèrement pour attirer le guetteur.
J : (depuis l’arrière salle) C’est fermé !
Puis, ce dernier apparu et failli lâcher les verres qu’il tenait tant la surprise était grande. Methos et Sita étaient épanouis et souriant. Ils se délectaient de la réaction que Joe affichait.
M : Alors Joe, on ne dit même plus bonjours ?
J : Methos... Sita... Mais que faites-vous là ?
M : On est juste venu prendre un verre et donner de nos nouvelles. Mais, si tu veux, on peut aller ailleurs !
J : Non ! Bien sur que non ! Mais je suis étonné...
S : De quoi ? Que les deux immortels les plus recherchés par l’ordre des guetteurs se présentent chez l’un d’eux.
J : Euh... Oui ! Mais, j’en oublie les bonnes manières. Vous voulez boire quoi ?
M : Disons, deux bières.
Joe leur prépara leurs boissons tout en poursuivant la conversation.
J : Alors ces vacances ?
M : Ce n’était pas vraiment des vacances...
J : Parce que deux mois, on ne sait où, ce n’est pas des vacances ?
S : Pas forcément, c’était plutôt une... mise au point.
Sita regarda Methos d’un air tendre et lui prit la main.
J : Et maintenant vous allez rester à Paris ?
S : Petit curieux.
J : (sur un ton d’excuse) Déformation professionnelle.
M : Non, cette fois ci on part en voyage.
J/S : Ah ! Bon !
Sita était étonnée, Methos ne lui en avait pas parlé. C’était une charmante surprise, mais la dernière fois que Methos avait organisé un voyage...
S : Et on va où ?
M : Là où il y a du soleil, la mer et d’interminables plages de sable fin.
S : Ca me va.
Alors, qu’elle prononçait cette phrase, Methos et Sita sentirent la présence d’un immortel. Duncan apparut. Il montra la même expression que Joe quelques minutes plus tôt. Sita lui fit signe de venir tout en lui adressant un sourire de bienvenu.
Le Highlander alla jusqu’aux deux légendes vivantes et les saluat.
D : Alors de retour ?
J : Pas pour longtemps, si j’ai bien compris.
D : Ah !
M : Oui, on part en vacances !
Devant, la mine incrédule de l’écossais Sita ajouta :
S : C’est très sérieux, Methos m’emmène en voyage ! J’en profite, ça ne lui arrive que tous les cent cinquante ans !
M : Tu exagères, la dernière fois, c’était en 1912 !
Sita éclata de rire.
S : Car, toi tu appelle ça un voyage d’agrément ?
M : Je ne pouvais pas savoir !
Joe et Duncan ne comprenaient pas cette joute verbale entre Methos et Sitalva. Ils faisaient référence à leur passé commun.
Dawson était passé en mode enregistrement, glanant toutes les informations possibles sur les deux mystères qu’il avait en face de lui. Joe aurait payé cher pour avoir le reste de l’anecdote. Mais peut-être suffisait-il de demander ?
J : Savoir quoi ?
S : Disons qu’au début du siècle, je n’avais pas trop le moral et Methos a eu la brillante idée de m’emmener en croisière...
D : Et...
M : Le seul problème, c’est que j’avais pris deux places en première classe sur le fleuron de la White Star Line, le Titanic...
S : Et que je suis rentrée à la nage !
Methos se faisait humble comme s’il voulait se faire pardonner cette péripétie. Il est vrai qu’à chaque fois qu’il voulait faire un voyage, il y avait toujours quelque chose qui cloche. Mais pas cette fois ci.
Duncan et Joe ne semblaient même plus se surprendre de toutes les galères que ces deux là avaient traversé. Duncan en tous cas était très heureux que Methos et Sitalva soient revenus. Même s’il refuse de se l’avouer, il aimait bien la présence cynique de Methos. Et, de plus, depuis qu’il avait retrouvé Sitalva il était plus facile à vivre. Mais il restait qu’en même le mystère vivant, plus encore avec Sita à ses cotés.
Puis, Methos voulu se défendre et se lançant dans un discours argumentatif sur la malchance et le destin qui s’abattait sur sa tête. Tous éclatèrent de rire et la conversation repris dans une ambiance bon enfant.
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Methos, Sita et Duncan sortaient de chez Joe. La nuit était déjà tombée depuis près d’une heure et les quelques lampadaires éclairaient faiblement la ruelle. Ils avaient passé une très agréable soirée. Methos était heureux que Sita soit devenu amie avec Joe et Duncan même si leur première rencontre n'avait pas été très engageante. Ils avaient ris et parlé pendant près de trois heures. Sitalva avait expliqué pourquoi ils étaient revenus et ils avaient discuté de tout et de rien.
Là, ils rentraient chacun chez eux, enfin Methos et Sitalva rentraient ensembles. Ils avaient annoncé, qu’ils s’installaient ensembles. Le guetteur avait été très surpris de la rapidité de cette décision, mais ils se connaissaient depuis des millénaires, alors ? Il faut dire qu’il semblait si à l'aise tous les deux que s’en était troublant. Surtout vu le caractère de Methos, mais avec Sitalva, il semblait être un autre homme.
Puis, les trois amis ressentirent la présence d’un immortel. Un homme se présenta, c’était un véritable colosse avec ses deux mètres de haut et sa forte carrure. Il était habillé sans aucune recherche et il tenait une des épées les plus imposantes que Duncan n’ait jamais vu. Il resplendissait de confiance et du désir de se battre. Le combat semblait inévitable. Mais avec qui ?
Il désigna Sita de sa lame.
H : Je suis Thanatos et je viens de loin pour te tuer.
S : Charmée que la Mort se déplace pour moi. Mais pourquoi tant d’honneur ?
T : Ce n’est pas tous les jours que je tue un mythe !
Sitalva soupira et regarda Methos d’un air las. Duncan était surpris qu’un immortel sache qui était véritablement leur compagne, surtout que Sita ne semblait pas le connaître.
S : (doucement) Tu veux bien me prêter ton épée, mon ange. Je te la rends dans quelques instants.
Methos la lui donna et lui adressa un regard chargé d’émotions. On pouvait y lire de l’amour mais aussi de la peur. Peur de la perdre même s’il savait qu’elle était bien plus forte qu’elle ne le paraissait. Duncan, lui, se demandait comment Sita, qui semblait si frêle, allait pouvoir s’en sortir face à cette force de la nature.
Mais, Sitalva était pris par la colère. Pendant des millénaires, elle avait gardé l’anonymat et aujourd’hui, en à peine deux mois, la moitié de la planète était au courant de son existence. La fuite venait probablement des guetteurs, ils allaient l’entendre ceux-là !
Puis, elle bannit la colère de son esprit, elle trouva le point d’équilibre intérieur qui lui était nécessaire pour se concentrer. Ici, le sol était en terre battu car ils étaient presque arrivés au parking. L’humidité du terrain n’allait pas lui faciliter les choses, mais avec son expérience elle pouvait sûrement le retourner à son avantage.
Sita soupesa l’épée de Methos et s’avança vers celui qui l’avait provoqué.
A une centaine de mètres de là, Thanatos ne semblait aucunement impressionné par la première des immortels et il lui adressait un sourire sadique.
Methos et Duncan restaient interdits, la regardant marcher avec grâce, presque féline comme un tigre qui se prépare à attaquer. Elle tenait néanmoins son épée de façon distraite comme si elle ne savait pas comment la tenir.
L’homme se mit en garde avec un regard féroce. Sita, loin de se démonter, passa son épée dans l’autre main et adopta une position de combat assez décontractée. Elle entreprit, alors de tourner autour de son adversaire. Son calme ne faisait qu’augmenter la hargne de l’homme. Mais ses yeux étaient comme éclairés de milles feux, elle marqua un signe étrange sur le sol de la pointe de sa lame, mais Methos et Duncan étaient trop loin pour voir de quoi il s’agissait.
T : (avec colère) Vas-tu te battre ?
S : (toujours aussi calme) On ne vous a jamais dit que l’impatience était un vilain défaut ?
T : Je vais te tuer et personne ne pourra plus me battre !
S : La vantardise aussi est un vilain défaut.
T : Tu vas mourir !
S : Tu manques vraiment de vocabulaire !
Sur ce, Sita para la première attaque du combat, déviant juste le coup brutal qu’avait voulu lui porter son agresseur. Mais, elle ne contre-attaqua pas. Thanatos se battait avec force et brutalité, de plus son épée était très lourde. Sita avait semble-t-il décidée de le laisser se fatiguer dans des attaques qu’elle ne faisait qu’esquiver. Car, elle était l’agilité et lui, la force à l’état brut. Pourtant, il ne voulait pas de ce jeu subtil et lui porta plusieurs coups vicieux. Ce n’était sûrement pas la chose à faire car Sita sortie de sa passivité et attaqua. Duncan n’avait jamais vu quelqu’un se battre comme ça. Elle mélangeait des mouvements de plusieurs arts martiaux et avait une maîtrise de sa lame peu commune. Surtout que ce n’était pas son épée mais celle de Methos !
Thanatos dévia le premier coup, puis il eu juste le temps de parer une nouvelle attaque, qui faillit passer sous sa garde. Sita laissa sa lame glisser d’un geste sûr et pivota, se plaçant sur la droite de son adversaire. Celui-ci recula et changea de position. Thanatos voulu alors passer à l’offensive. Il lâcha la poignée de la main gauche et, d’une seule main, porta un coup vers l’avant. Mais, Sita n’allait pas se laisser avoir par un truc aussi vieux. Elle frappa de toutes ses forces, atteignant la lame selon l’angle voulu pour l’obliger à se baisser. Il recula de manière assez maladroite, mais se ressaisit vite pour porter un coup très puissant, décuplé par la rage de s’être fait ridiculiser par cette femme d’apparence si faible. Sita empêcha l’épée de la toucher à l’épaule mais fut blessée à la cuisse. La plaie était profonde et saignait abondamment.
Methos dut mobiliser toute sa volonté pour ne pas se précipiter à son secours, mais c’était les règles...
Sita savait qu’elle allait être handicapée par cette blessure. Mais grâce à des techniques de contrôle mental, elle fit abstraction de la douleur et attaqua comme si de rien n’était. Ce choix était difficile à prendre car ne pas tenir compte des signaux comme celui de la douleur pouvait lui faire perdre connaissance. Mais, c’était son choix.
Plus le duel avançait plus Sita jouait dans les subtilités, progressivement pour que son adversaire ne se doute de rien. Elle avait de plus en plus mal dans les bras et ne tiendrait pas longtemps, alors profitant d’une ouverture, elle plaça une botte imparable, mais presque suicidaire. Lâchant son épée, elle enveloppa les bras de son adversaire et se servant de son propre élan le décapita puis se baissa pour éviter la lame.
Methos et Duncan n’avaient pas bien comprit la manœuvre, tout s’était passé très vite. Il y à peine deux minutes Sita était en position de faiblesse et maintenant elle se tenait devant le cadavre de celui qui se faisait appeler la mort.
Sita se tenait la cuisse où le sang continuait de s’écouler entre ses doits pendant que l’air s’électrisait tout autour d’elle. Elle était vraiment très pâle, comme au bord de l’évanouissement. Ce qui ne l’empêcha pas de sourire à l’homme de sa vie. Puis le quickening se déchaîna sur elle. Elle mit un genou à terre et hurla de douleur, pour que finalement tout redeviennent calme quelques minutes plus tard. Methos et Duncan se précipitèrent aux cotés de Sitalva qui était allongée sur le sol. Methos lui prit la tête et lui écarta délicatement les mèches collées par la sueur qu’elle avait sur le visage.
M : (tendrement) Ca va ?
S : (difficilement) Tu sais ces vacances...
M : Oui ?
S : Si on les prenait plutôt que prévu ? C’est une idée ?
Methos l’embrassa après lui avoir sourit.
M : Tous ce que tu veux mon amour !
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Appartement de Methos & " Sitalva ", Paris.
Sita venait de prendre une douche, ce qui l’avait soulagée. Débarrassée du sang et de la sueur et bien au chaud, elle se sentait en sécurité. Elle détestait ces combats perpétuels, toute cette violence l’avait lassée, il y a déjà bien longtemps. Tuer ou être tuée, n’était pas vraiment sa philosophie dans la vie. Elle était une fille dans le genre calme et réfléchie. Même à l’époque où elle était née, qui était bien plus que meurtrière, elle avait toujours été pacifiste. Certes après, elle a changé, devenant sûrement l’un des maîtres d’armes les plus expérimentés de la planète. Mais, avec l’âge elle revenait de plus en plus à ses premières aspirations. Mais, c’était si loin...
Du seuil de la chambre, Methos observait Sita et il la trouvait tout simplement magnifique. Comma ça, allongée sur le dos, une serviette pour tout vêtement et les cheveux encore humides, elle était très belle. De toute façon, il l’avait toujours trouvé très belle quand elle était perdue dans ses pensées. Elle semblait faire partie d’un autre monde, où la grâçe règne en maître.
Methos s’avança vers elle. Il tenait à la main une bouteille d’huile de massage indien. C’était exactement ce qu’il lui fallait. Elle devait se détendre, oublier...
Il s’assit près d’elle et lui passa tendrement la main dans les cheveux. Sita se déplaça sans dire un mot et mit sa tête sur les genoux de Methos. Elle avait besoin de sentir sa présence, de ne pas être seule dans ce genre de moment.
Methos continua à lui caresser la tête.
M : (tendrement) Ca va mieux ?
S : Oui, là, ça va même très bien.
M : Tu sais, j’ai eu très peur de te perdre ce soir...
S : Mais, je suis là. Près de toi et pour longtemps.
M : Oui. Mais, je t’aime tellement...
S : (...)
M :Pas trop mal partout ?
S : Repose moi cette question dans quelques jours, tu veux bien ?
M : Car, moi, j’ai peut-être la solution !
Elle se retourna pour voir le visage de Methos et afficha un air de curiosité. Il exhiba, alors la bouteille d’huile.
M : Massage ?
S : Tu es vraiment un ange.
Sur ce, elle déposa un baisé sur les lèvres de Methos et s’allongea aux cotés de son amant. Methos enduisit ses mains d’huile et un doux parfum envahit la chambre, puis il commença le massage par les jambes de Sita.
Elle ferma les yeux et se laissa submergée par d’exquises sensations. Methos était tendre et entreprenant, audacieux même. Il approfondit encore ses gestes, sachant décontracter chaque muscle. Mais l’amour qui les unissait, rendait ses gestes d’expert pareils à des caresses. Sita gémissait de plaisir. Seul Methos arrivait à la décontractée de cette façon. Il y mettait une telle patience et une telle application que cela allait bien au-delà du simple massage.
Il lui retirera sa serviette. Sita offrait maintenant son corps parfait à son regard. Elle avait toujours les yeux fermés et attendait que Methos poursuive. Ce qu’il fit. Il se mit à lui masser le dos de ses mains puisantes, ses gestes devenant de plus en plus érotiques et passionnés. Sita était comme dans un état second, le plaisir l’engloutissant par vague à chaque fois plus violente. Methos lui semblait si proche et en même temps si inaccessible que s’en était une véritable torture. Elle voulait plus, ces jeux ne la satisfaisaient plus. Elle voulait sentir ses lèvres, sa peau contre la sienne...
C’est justement à ce moment là que Methos, tout en continuant à la masser, posa ses lèvres du cou de sa maîtresse. Juste posées, avec toute la tendresse du monde. Sitalva lui répondit par un frisson. Encouragé par cette réaction, il continua à l’embrasser de plus en plus avidement, laissant ses mains parcourir ce corps tant désiré. Sita se mit, alors sur le coté, l’attrapant par la nuque, elle partit à la rencontre de ses lèvres.
Sita voulait toujours être plus proche de Methos. Elle lui retira sa chemise et le couvris de baisés. Methos était aux anges, mais lui aussi voulait satisfaire pleinement son désir. Dans un geste brusque, il plaqua Sita sur le lit, lui arrachant un cri de surprise. Il se tenait au-dessus de son amour et l’embrassa avec fougue. Sita savait comment faire sortir de sa cage l’animal qui sommeillait en lui. Là, il n’était plus l’érudit immortel de cinq miles ans, mais juste, Methos, l’homme capable d’amour et de haine. Il ne se sentait même plus capable de raisonner, ne se fiant qu’à ses instincts et ses pulsions.
N’y tenant plus, il se débarrassa de reste de ses vêtements et se délivra de son désir. Sita se cambra et captura les lèvres de son amant.
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Bar de Joe Dawson, le lendemain.
Joe venait juste de finir de compléter son rapport pour l'organisation sur les événements d'hier soir. Il y avait consigné une version très épurée de la conversation et une version très détaillé du combat. Il y avait même ajouté la cassette de vidéo surveillance du club qui avait filmé toute la scène. Il savait que les guetteurs seraient très intéressés par ces informations. Depuis quelque temps, une véritable frénésie c'était emparée des guetteurs. Tous ce qui concernait Methos ou Sitalva était prioritaire.
Joe trouvait que l'organisation avait plutôt bien pris qu'un immortel, en l'occurrence Methos, se soit introduit dans l'ordre et cela depuis près de dix ans ! Sûrement, parce que c'était Methos justement. Ils considéraient que tout était rentré dans l'ordre, puisque Methos était identifié et possédait un guetteur et maintenant sa propre chronique.
Adam Pierson avait finalement mené sa mission à bien !
Methos, aussi avait bien pris d'apprendre que les guetteurs l'avaient identifié. Cela allait faire deux milles ans qu'il jouait à cache-cache avec eux. Il fallait bien que ça finisse un jour ! Et cela aurait pu se passer bien plus mal ! Comme avec l'histoire des cristaux !
Le combat de Sitalva avait été très instructif. Elle se battait avec style et agilité. Elle avait une technique irréprochable même si face à la force brute, elle se retrouvait handicapée, elle possédait une imagination débordante qui lui permet de se sortir des situations les plus inextricables. David Farinelli, qui était devenu son guetteur officiel, aurait donné tout ce qu'il possède pour avoir assisté à ce duel. Et c'est en parti pour l'affection que Joe possédait pour le jeune homme, qu'il mettait tant de soin à faire son rapport.
David s'était battu dur pour devenir son guetteur officiel. Le conseil voulant nommer quelqu'un de plus expérimenté, avec l'habitude du terrain. Il avait finalement eu gain de cause. Il était le grand spécialiste de Sitalva, c'était à lui que devait revenir le poste. Joe avait été très heureux pour lui, mais il savait pour avoir rencontrer Sitalva, qu'il n'était pas au bout de ses peines.
Sita avait la fâcheuse habitude de disparaître sans laisser de traces et Methos avec elle. Mais peut-être que ce sera plus facile maintenant qu'ils sont revenus de leur plein gré. Il en doutait. Mais on peut toujours croire au miracle !
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Appartement de Methos & " Sitalva ", Paris.
Sita se réveilla dans les bras de Methos. Ce dernier, la regardait tendrement. Elle se sentait particulièrement bien et n'aurait bougé pour rien au monde.
Que le monde semble rassurant dans les bras de l'homme de sa vie sous une couette bien chaude !
Leurs regards ne se quittaient plus. Methos était fasciné par la profondeur de ses yeux et les sentiments qu'ils charriaient. Il n'avait jamais aimé une femme comme il l'aimait, elle. Le temps ne faisait que renforcer leur amour. Ils ne se lassaient jamais de la présence de l'autre, en devenant presque dépendant avec le temps. Il lui caressa tendrement le visage et l'embrassa.
M: Bonjour.
S: Mmm, bonjour.
M: Ca va ?
S: Plus que jamais. Dis Methos...
M: Oui ?
S: Je t'aime.
Elle l'embrassa.
M: moi aussi.
Sita se rapprocha encore plus de Methos et lui murmura.
S: Alors, tu m'emmènes où en vacances ?
M: Quelque part dans le Pacifique. Un endroit calme, loin du monde...
S: Je pense que c'est ça qu'il me faut en ce moment.
M: Je le crois aussi. Tu as besoin de te ressourcer dans un lieu agréable et...
S: paisible.
M: Romantique.
S: Romantique, rien que toi et moi, c'est une thérapie qui me parait tout à fait valable.
M: Et au moins on ne sera plus dérangé par des idiots à la lame facile.
S: Oh ! Je ne m'inquiète pas trop pour ça !
M: Mais après ce qui c'est passé hier...
S: Au début, j'ai cru que mon existence était connue de tous à cause d'une maladresse des guetteurs. Ce qui n'est pas faux, mais je pense que très peu d'entre nous sont au courant.
M: Qu'est-ce qui te fais dire ça ?
S: Ce Thanatos, en supposant que c'est son vrai nom, portait le tatouage des guetteurs sur le poignet. Donc l'information est restée interne à l'organisation, enfin on peut le croire.
M: Ils recrutent vraiment n'importe qui !
S: (dans un sourire) Oui ! Toi par exemple.
M: Moque-toi, mais qui nous dit qu'il n'a pas prévenu la planète entière ?
S: Il voulait me tuer, il n'aurait sûrement pas partagé ses informations avec un autre immortel et ainsi avoir une chance de perdre sa proie.
M: Tu as raison. Je m'inquiète pour rien. Je veux juste te savoir en sécurité.
S: Nous ne sommes jamais sûr de rien Methos. Mais je suis une grande fille et je sais me défendre.
M: Je sais, c'est juste que...
Sita ne le laissa pas continuer. Elle l'embrassa et l'attira vers elle.
Cela ne servait à rien de polémiquer des heures. Elle était parfaitement consciente que la mort pouvait l'attendre au coin de la rue. Elle s'était fait une raison et se battait pour sa vie tout en sachant qu'un jour elle perdrait. Elle savait qu'elle ne serait pas la dernière, ce n'était tout simplement pas possible. Car tant qu'elle serait en vie de nouveaux immortels seraient créés. C'était le pacte et les règles étaient les mêmes depuis la nuit des temps. Enfin, c'est ce qu'il lui semblait.
Methos savait qu'elle avait raison. Mais l'amour qu'il lui portait le faisait devenir très protecteur. Pourtant, il savait que dans un duel, il pourrait ne lui être d'aucun secours. Mais quand il a vu la lame de Thanatos rentrer dans sa chaire...
Il ne fallait plus qu'il pense à ça. Dans à peine quatre heures, ils seront dans un avion pour le Pacifique et ils laisseront derrière eux tous ces mauvais souvenirs.
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Douze heures plus tard, quelque part au-dessus du Pacifique.
Methos lisait une revue en écoutant de la musique. Sita s’était assoupit la tête sur son épaule. Ils ne leur restaient que deux heures de vol et ils seraient enfin arrivés. Puis encore, trois heures de bateau et leur lieu de villégiature serait en vue.
Il était persuadé que ces vacances feraient le plus grand bien à Sita et à lui aussi d’ailleurs.
L’avion subit quelques turbulences et le voyant "attachez vos ceintures" s’alluma. Sita qui venait de se réveiller adressa un regard inquisiteur à son compagnon. Methos haussa les épaules.
Hôtesse : Mesdames, messieurs, nous traversons actuellement une forte zone de turbulences à cause des orages, veillez attacher votre ceinture merci.
S : Super !
L’avion était secoué dans tous les sens. Certains passagers commençaient même à perdre leur calme. Sita et Methos restaient de marbre. Sita prit la main de Methos et la serra fort. Il la regarda. Elle qui n’aimait pas l’avion, elle était servie !
Sita était de ces gens qui n’avaient qu’une confiance très restreinte dans ce moyen de transport. Elle avait vu les débuts peu glorieux de l’aviation et par rapport à sa vie, c’était hier ! Elle aurait préféré qu’il perfectionne un peu plus la technique avant de la mettre en circulation.
Puis l’appareil fit une embardée sur la droite et les lumières s’éteignirent. Le chaos le plus indescriptible régnait. Les passagers hurlaient alors que l’appareil tombait à pic.
Puis ce fut le feu, la douleur puis plus rien.
Le néant.
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Ile indéterminée, quelque part dans le Pacifique.
Sita reprit conscience sur une plage de sable blanc. Toutes ses blessures avaient cicatrisé mais elle sentait encore comme des brûlures sur sa peau. Sa première réaction fut de se demander ce qu’elle faisait là et pourquoi elle avait mal partout. Puis tout lui revint en mémoire, l’embarquement à Roissy, le vol, le crash... Cela lui paraissait si irréel, puis elle rendit compte avec effroi qu’elle ne sentait plus la présence de Methos.
Elle bougea lentement le bras ce qui lui arracha une grimace de douleur. Elle était comme courbaturée de partout. Et chaque mouvement lui donnait des élancements dans tout le corps. Mais elle était entière et c'était déjà une chance. Car, elle avait du être très gravement blessée, pour encore ressentir les effets de sa mort violente.
Elle s'assit lentement et regarda autour d'elle. Elle était sur une plage superbe, un décor qu'elle aurait apprécié dans d'autres circonstances. Le paysage de jungle vierge n'était que dérangé par quelques débris de l'accident que les vagues transportaient à un rythme régulier. Aussi loin qu'elle puisse voir, elle n'apercevait aucune présence humaine juste une plage et une forêt. L'orage qui avait causé la catastrophe était déjà bien loin et le soleil tapait dur mais une légère brise rendait la chaleur supportable.
Un décor paradisiaque, mais pas vraiment l'endroit où elle voulait se trouver.
L'absence de Methos la troublait. Et si... Non ! Il ne pouvait pas être mort. Pas comme ça ! Mais Sita savait aussi qu'elle avait eu de la chance. Elle était vivante parce qu'elle avait été éjectée de l'appareil avait qu'il n'explose. Car immortel ou pas si on est dispersé aux quatre vents on est, on ne peut plus mort.
Mais Methos ne pouvait qu'être vivant. Si elle s'en était sortie c'était forcement aussi son cas. Elle ne pouvait pas le perdre, ce ne serait pas juste, elle venait à peine de le retrouver !
Sitalva se leva sans faire de geste brusque, ne forçant pas sur ses muscles. Elle eut la tête qui tourne quelques instants puis le monde repris sa place habituelle.
Elle analysa sa situation. Elle était sur une île en plein Pacifique, probablement déserte, son avion venait d'exploser, sûrement touché par la foudre et pour couronner le tout, les autorités n'allaient vraisemblablement pas lancer de recherches car il était théoriquement impossible qu'il y ait des survivants !
Merveilleux, tout simplement merveilleux !
Et Methos qui manquait à l'appel. Mais pour l'instant, il fallait qu'elle pense à autre chose. Etape numéro un, savoir s'il y avait autre chose qu'une jungle épaisse sur ce bout de caillou. Cette île était un très vielle île volcanique. Donc le meilleur point d'observation était le sommet du volcan.
Elle avait donc une sacrée ascension devant elle
S: Allez, ma fille on garde le moral, dit-elle pour se motiver.
Avant de partir pour le sommet, Sita récupéra quelques valises et des caisses que portaient les vagues sur le rivage. Elle en ouvrit quelques-unes et se changea. Abandonnant ses vêtements en lambeaux, elle enfila un chemisier et un short quasiment à sa taille. Elle noua un pull bien chaud à sa taille et trouva même une paire de lunettes de soleil pas trop ringarde. Dans l'accident, elle avait gardé ses basquettes et elles avaient juste été un peu roussies. Elle trouva aussi un large foulard blanc dont elle enveloppa ses cheveux pour se protéger du soleil. Elle laissa sa montre qui ne marchait de toutes façons pas et décida d'explorer les caisses. Des livres, deux jouets à deux sous et dans la dernière, miracle tout le matériel du parfait petit randonneur. Elle avait peut-être un brin de chance finalement. Ce n'était pas des conditions idéales mais au moins elle était à peu près équipée. Elle plaça toutes ses trouvailles dans un large sac et partit en direction de la jungle.
La végétation était épaisse et Sita avait du mal à se dégager un passage. Elle avait perdu son épée dans l'explosion et c'était vraiment l'arme appropriée dans ce genre de cas. Ce n'est pas qu'elle y tienne particulièrement, même si elle l'avait depuis plusieurs siècles. Mais plutôt que quand on ne quitte pas ce style d'armes pendant des millénaires, son absence ne lui semblait pas naturelle. De plus, on ne peut pas dire que la faune local était particulièrement accueillante.
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Ile indéterminée, quelque part dans le Pacifique.
Après plusieurs heures de marche, elle était enfin arrivée aux pieds du volcan. Etre là, n’avait pas été une partie de plaisir. Elle s’était fait tellement de coupures et autres blessures qu’elle se sentait vidée. Un mortel n’aurait sûrement pas pu faire cette charmante ballade !
Seul point positif, elle avait trouvé une source et c’était désaltéré et avait rempli sa gourde.
Sita se posa sur une pierre plate et souffla un peu. Elle observa le ciel et en détermina qu’il devait être quelque chose comme cinq heures. Il lui sembla qu’elle venait de faire un bond dans le temps. Ici, comme dans le passé, elle devait faire confiance à son instinct. Mais heureusement pour elle les vieux réflexes ont la vie dure.
Sita se retira de fins éclats de roches qui s’étaient fichés dans son mollet. La plaie saigna pour se refermer presque aussitôt. Elle avait mal partout et la fatigue commençait à la gagner. Elle rassembla tout son courage et s’obligea à se lever.
Elle se trouvait à la lisière de la jungle. Ici, la végétation était passé de danse à désertique. La caillasse était partout et rendait l’endroit pareil à une fournaise.
Arriver jusqu’au sommet n’allait pas être de tout repos !
Surtout qu’elle était loin d’être optimiste sur ce qu’elle allait trouver. Elle n’avait pour l’instant vu aucun indices d’une quelconque présence humaine.
Et surtout pas celle de Methos...
Mais, il ne fallait pas qu’elle y pense... Elle ramassa un bâton pour la marche et entreprit l’ascension. La pente était abrupte et la fatigue faisait faire de faux mouvements à Sitalva. Elle s’obligea néanmoins à presser le pas car elle voulait arriver au sommet avant la tombée de la nuit. Au moins, pour se rendre compte des dimensions de l’île.
Elle n’avait franchi qu’une centaine de mètres qu’elle se figea à la présence d’un immortel. Elle ne bougea plus, respirant à peine en attendant que le nouvel arrivant sorte de la jungle. Sita avait le coeur transporté par l’espoir.
Puis, Methos émergea de la forêt. Sita ne s’était jamais sentie aussi soulagée. Il était vivant ! Et oubliant toutes ses courbatures, elle se mit à courir, dévalant la pente à une vitesse dont elle ne se serait pas cru capable.
Methos était dans un piteux état. Du sang séché lui maculait le visage et il avait les traits tirés par la fatigue mais cela ne l’empêcha pas de lui faire son plus beau sourire.
Sita sauta au cou de Methos et l’embrassa avec fougue. C’est à ce moment là qu’elle réalisa à quel point elle était passée près de le perdre. Mais ils étaient vivants et réunis. Tout le reste devenait secondaire.
Methos la repoussa légèrement.
M : Je suis vivant par miracle, alors ne m’étouffe pas !
S : Pardon. Mais il est hors de question que tu me quittes de plus de deux mètres. J’ai eu la chance de te retrouver, je te garde !
M : A tes ordres !
S : Tu as suivi mes traces ?
M : Oui, c’est en faisant le tour de l’île que j’ai repéré ta coupe dans le paysage, mais tu es bien plus rapide que moi !
S : Bon, on fait quoi maintenant ?
M : Aucunes idées !
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Bar de Joe Dawson, Paris.
Joe et Duncan discutaient devant un verre, parlant de tout et de rien. Duncan aimait ces après-midi où sa seule occupation était de polémiquer sur tous les sujets possibles avec son guetteur préféré.
Le téléphone sonna alors qu’ils abordaient le sujet de la vie tumultueuse d’Amanda et de ses nouvelles frasques.
Joe décrocha.
J : Allo !
J : David ? Attend, calme-toi ! Redis moi ça plus calmement, j’ai rien compris !
J : Comment ça leur avion c’est écrasé ?
Duncan montra une expression étrange où la surprise se mélangeait à l’inquiétude. Joe le remarquant mit le téléphone sur haut-parleur.
David : C’est ce que je dis. Le vol AF7852, c’est abîmé en mer, il y a trois heures.
J : Ils ont lancé des recherches ?
D : Oui, mais il semblerait que l’appareil ait explosé. Il n’y a pas de survivant...
Cette phrase semblait restée suspendue dans l’air de la pièce.
J : Mais il y avait deux immortels dans cet avion...
D : Oui, mais je ne vois pas comment, je pourrai expliquer aux autorités, qu’il est possible que deux personnes soient vivantes après un tel accident ! Je ne sais pas quoi faire !
J : Déjà, tu gardes ton calme. T’es où ?
D. A Roissy. J’ai... J’ai loupé mon vol. Je devais prendre le même avion que Methos et Sitalva...
J : (après quelque seconde de silence) Tu ne bouges pas, j’arrive.
Il mit fin à la conversation.
D : Je viens avec toi Joe et ce n’est pas négociable.
Joe n’insista pas et prit son manteau.
J : On ne sait même pas s’ils sont vivants.
D : Ils ont intérêt car je n’ai pas envie de retourner le pacifique pendant des siècles !
A SUIVRE
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