UNE RENCONTRE DECISIVE : PARIS, MAI 2000 METHOS était de plus en plus inquiet. Sa dernière rencontre avec l' ignoble Phénix l' obsédait de plus en plus. Il connaissait le monstre depuis longtemps et le seul fait d' imaginer quels projets abominables il projetait de réaliser lui glaçait le sang. Mais il n' était plus temps de trembler, il lui fallait absolument trouver un allié immortel dans les plus bref délais. Curieusement, celui - ci allait se présenter à lui par le biais de ses collègues guetteurs. Voila 2 jours en effet, un ami de Dawson, le commissaire Bernard Clairant de la Police Judiciaire de Paris lui téléphona. Celui - ci était affecté depuis 1974, date de son entrée dans la société secrète, à la surveillance de l' impétueux Baron Gabriel Charles D' Hensart. Celui - ci, qui se faisait maintenant appeler l' inspecteur Gabriel Narval avait formé son futur supérieur hiérarchique et était devenu son ami. C' est ainsi que Clairant avait pénétré dans l' univers des immortels. Pourtant, Clairant avait décidé de toujours garder le secret sur sa fonction au sein des guetteurs. Oh, plusieurs fois D' Hensart a failli découvrir la vérité, comme lorsqu' Horton s' en pris à lui, mais Clairant s' était fait un devoir de rester fidèle à son serment envers ceux qui étaient désormais sa seconde famille. Narval semblait bel et bien être l' homme qu' il cherchait. Il est intègre, était lui aussi un élève de Connor Macleod et avait un vieux compte à régler avec cet homme au corbeau qui avait assassiné sa femme Maria sous ses yeux. Seul problème, l' hostilité de Dawson à son égard. C' est donc dans la plus grande discrétion qu' Adam PIERSON avait accepté de donner rendez-vous à Narval dans un bistrot parisien. Oh, non qu' il voulait désobeir à un ordre où trahir un ami, mais il n' avait pas le choix. Le danger que Phénix faisait peser sur l' humanité était bien trop terrifiant ! Methos s' assit donc tranquilement à la terrasse. Il devait patienter depuis une demie heure, quand il ressenti enfin la présence d' un immortel. L' homme qui se dirigeait vers lui était vétu d' un long manteau de cuir noir. Ses yeux étaient dissimulés par d' épaisses lunettes de soleil noir. Son visage, surmonté d' une courte chevelure brune, arborait un calme de façade qui dissimulait mal sa nervosité à l' idée de rencontrer un immortel inconnu. Pourtant, le fait d' être en public sembla le rassurer. L' homme retira ses lunettes, faisant apparaitre ses larges yeux sombres. Ceux - ci se mirent à briller lorsqu' il ouvrit la bouche. " Bonjours, vous êtes Adam PIERSON je suppose ? Bernard ne m' avait pas dit que vous étiez immortel ! - Et bien, c'est qu' en fait, il l' ignore ! Narval ressentit le trouble chez son interlocuteur. Curieusement, cela semblait l' amuser et le pair de France esquissa un large sourire qui fit ressortir la cicatrice blanche sous son menton. Devant le visage défait de Methos, NARVAL lui glissa : - Ne vous en faites pas, je ne lui dirai pas ! Si ça peut vous rassurer, moi aussi j' étais anxieux à l' idée de cette rencontre. Narval semblait cette fois ci complètement détendu et sa voix grave pris un ton plus léger. Oui je disais que je suis méfiant depuis quelques temps quand je rencontre des amis de Bernard ... PARIS,PAR UNE NUIT DE 1992 Un homme vétu de noir pénètrait silencieusement dans l' appartement parisien de l' inspecteur Narval. délicatement, il entrouvrit la porte. L' as de la PJ dormait, dissimulé sous ses couvertures. L' homme plongea alors sa main dans sa poche pour en ressortir un berretta. Lentement, l' intrus vissa le silencieux sur son arme et de pointer celle - ci en direction du lit de sa victime. Poc Poc Poc, trois balle perforèrent la couverture. Le tueur s' avança dans la pièce. Il sortit de son manteau l' objet métallique qui luisait à la faible lueur de la lune. UNE EPEE. une fois à proximité du lit, l' homme brandit sa funeste arme d' une main, pret à frapper, saisissant la couverture de l' autre. Un sourire ironique et cruel illuminait son visage. Brusquement, celui - ci fit place à la stupeur et à la terreur lorsqu' il découvre le traversin sous la couverture. il se retourna alors. Un grand homme longiligne d' un mètre quatre - vingt - six lui faisait maintenant face. celui - ci le tenait en joug avec une arme munie d' un silencieux, un colt 45. un large sourire cruel déformait son visage de jeune homme de 25 ans environs. " On ne t' as pas appris à frapper avant d' entrer ? " Narval ne laissa pas à son adversaire le temps de répondre, trois balles sifflèrent, mettant brutalement un terme à la vie du guetteur renégat. Un autre assassin attendait devant l' appartement. Celui - ci sortit une cigarette et la mit à la bouche. il plongea sa main dans sa poche pour en tirer un briquet quand une main secourable lui en présenta un et alluma sa cigarette. L' homme se retourna alors pour remercier le serviable inconnu. Il eu a peine le temps de découvrir le visage de Narval que ce dernier lui décocha un crochet rageur. Le tueur s' écroula, tenant son visage meurtri entre ses mains. "T' as mal au dents, alors il te faut un plombage ! " L' immortel sortit alors son arme et abattit l' homme à terre d' une balle en pleine tête. puis, d' une façon très détachée, il lança " Tu vois, Maintenant t' as plus mal ! Au fait, on t'as jamais dit que fumer nuisait gravement à la santé ? " Pas une émotion ne filtrait du visage du pair de France. Durant un instant, celui - ci parut comme absorbé par ces pensées lorsqu' un clic le tira brutalement de sa torpeur. " Pistolet mitrailleur ! " pensa - t - il en se jettant par reflexe dans l' embrasure de la porte suivi d' une rafale d' arme automatique. D' un geste, il tira deux balles dans la direction de l' ennemi invisible. " tuez le ! " lança une voix à l' accent anglais . Narval pressa une nouvelle fois la détente, mais seul un clic mat se fait entendre. " Merde ! " cria - t - il, juron bientôt suivi par un cri de son assaillant . " allez y, son arme est vide ! " Narval tira son second chargeur de sa ceinture, "Mais aurais - je le temps ? " pensa - t - il . La réponse ne se fit pas longtemps attendre lorsque une voix famillière lança " jettez vos armes, police. - Bernard, toujours a temps. " se dit - il. l' homme qui cria ses mots abattit aussitôt le guetteur renégat qui menaçait Narval. un second se retourna alors vers lui, pret à faire feu mais l' immortel fut plus vif que lui et le tueur s' effondra par terre, mortellement touché. Narval se remit debout, mettant en joug l' inconnu en imperméable qui lui faisait face. " Eh bien, qu' attends tu pour tirer, monstre ? " Lui dit - il, toujours avec son accent anglais. - Qu' est ce que tu racontes toi ? Bernard, qui est ce clown ? Narval voulait cette fois savoir qui avait tenté de le tuer, mais Clairant, gêné, ne répondit pas. - J' aurais du m' en douter, dit l' anglais d' un ton ironique, Clairant tu es un traitre, tu t' es vendu à cet abomination ! - Non mais pour qui il se prend ce con, il vient pour m' executer lâchement durant mon sommeil et il vient me faire la morale ! Et comment sais - tu pour les immortels croisé de mes deux ? - C' est toi qui a trahi la cause James, on ne doit pas intervenir dans les combats ni nous exhiber en public ! tu as violé en un jour toutes nos règles. Je n' allais pas te laisser assassiner un ami. Mais je n' ai rien révélé sur nôtre organisation. Quand Joe saura ce que tu as fait, il te virera. - Mais quand Joe saura que tu as révélé notre existence à un immortel, qui plus est à lui, c' es toi qui rencontreras des problèmes ! - prodigieux, quelqu' un ici pourrait me dire à quoi rime ce cirque ? - Tu es une créature malfaisante, le cancer de la société, nous nous sommes des chirurgiens. - Oui, j' ai déja entendu ça par le passé, un petit moustachu frustré a débité ce genre de conneries dans l' Allemagne de l' entre deux guerre. Sois tranquilles, tu verras plus ma sale tronche dans trente secondes, dit Narval en armant son arme et en la pointant vers son assaillant. celui - ci pourtant ne broncha pas. - Vas y, tues moi créature de Satan, et d' autres feront le travail à ma place ! - Non, arrêtes, hurla Clairant, il faut stopper ce massacre ! - oui, vas y, tues moi comme tu a tué mes ancètres dans ce village allemand, tues moi comme tu as tué tous les autres ! à ces mots, Narval redevint l' espace d' une seconde le Baron D' Hensart, il revit sa femme morte sous ses yeux et cet être au visage dissimulé sous un capuchon et qui portait le tatouage maudit sur sa main gauche. Narval sentit que son corps ne lui répondait plus. Il aurait voulu plus que tout appuyer sur cette gachette, pourtant il ne le fit pas, il ne le pouvait pas. La fureur qui brillait dans ses yeux noirs s' éteignit. - Et bien quoi, serais tu un lâche, je savais que tu étais un tueur mais assassiner un homme en face est trop dur. Tu es la honte de l' univers, comme tout les immortels. Heureusement que certaines personnes en ont pris conscience. Je bénit l' homme qui m' a ouvert les yeux ! - Qui est il ? QUI EST IL ? insista D' Hensart qui avait retrouvé une partie de ses esprits. - Je l' ignore, il m' a montré ces chroniques, nos chroniques. Il avait un drôle de tatouage sur la main. - Un Horus portant la double couronne, allons parles avant que je m' énnerve hurla D' Hensart qui venait enfin de comprendre. Phénix, encore et toujours Phénix, comment était ce possible. Il pouvait donc tout savoir sur les immortels, cela expliquait pourquoi il avait toujours une longueur d' avance sur Narval. - Comment le sais - tu ? - Parce que tu t' es bien fait avoir pauvre naze, tu as travaillé pour le plus malade d' entre nous ! Alors retournes voir ton maitre et dis lui que je l' attends pour un duel à la régulière. Allez, houste ! " l' inconnu quitta précipitemment l' appartement au moment où la police, alertée par les coups de feu fit son apparition. Narval s' assit sur les marche de l' escalier, tenant son pistolet dans la main. Il fixait le lieu où se tenait son aggresseur, mais son esprit était déja loin, perdu dans d' obscures pensées. RETOUR EN L'AN 2000, A LA TERRASSE D' UN BISTROT PARISIEN : " - oui cette fois là Bernard vous a sauvé la vie. souligna Methos - Assez parlé, que savez vous de Phénix ? - Nôtre organisation ne croit pas qu' il existe, elle croie qu' il n' est qu' un faux alibi pour couvrir votre crime. - Mais vous, vous ne le croyez pas n' est ce pas ? Dites le moi PIERSON, vous l' avez déja rencontré ? - Oui, j' ai croisé le chemin d' un homme correspondant à cette description. - Il n' est plus temps de jouer PIERSON, ce type est trop dangereux ! Qui est - il, où loge - t - il ? - Les hommes comme lui n' ont pas de nom. Je sais juste qu' il serait le pharaon Ménès. - Ménès ? Narmer ? l' unificateur de l' Egypte ? Alors ça explique l' origine de la monarchie absolue de droit divin, ainsi que sa mégalomanie ! - Oui mais il est très dangereux. Il est entouré d' une foule d' autres immortels au sein d' un mystérieux "cercle de l' Hydre ". Mais ces sources sont officieuses. Chacun d' eux voue sa vie corps et âme à cette organisation secrète, et tous vivent dans la terreur de devoir répondre de leurs actes devant Phénix. - Vos sources officieuses sont bien précises. - Ne sous - estimez pas cet homme Narval, il a survécu près de 5000 ans. Alors ses pouvoirs sont considérablements supérieurs au vôtres. - Pour le moment mais ça ne va pas durer, je vais prendre un immense plaisir à lui arracher la tête. - Malheureusement vous serez seul Monsieur Narval, sachez que son emprise sur ce monde est considérable. - Mais vous, vous allez m' aider ! On va liquider tous ces serviteurs et ensuite, je me charge de lui ! - Monsieur Narval, je vais vous aider en vous donnant les indications qui vous permettra de le trouver, mais dans cette histoire, vous serez seul. Ne faite confiance qu' a vous même Monsieur Narval ! - Alors vous n' allez rien faire, vous allez rester tranquillement là pendant que Phénix va fomenter ses coups d' états et tuer des milliers de gens innocents ! - Je ne peux rien faire de plus pour le moment. Il est très fort. Vos chances de le battre sont faibles mes réelles. Mais si il prend ma tête, aucun immortel sur cette terre ne pourra l' arrêter. - Pour qui vous prennez vous ? Methos ? Il n' y a que vôtre misérable vie qui compte, lâche ! - Vous ne vous rendez visiblement pas compte des risques que j' ai pris en vous rencontrant, tant vis à vis de ma hiérarchie que vis à vis de l'"Hydre". Ces hommes sont partout. Sympathique organisation qui a pris pour devise " BEATI POSSIDENTES " - " bienheureux ceux qui possèdent ", la devise de Bismarck si je ne m' abuse ? - Exact, il la tenait lui même de votre copain au corbeau. Une jolie formule qui est une véritable provocation pour l' humanité. Je vous recontacterai prochainement. Vous aurez l' occasion de d' accomplir vôtre vengeance . Je vous conseille de ne pas la rater ! Methos tendit la main. Narval, après une seconde d' hésitation, accepta de serrer la main de son nouvel ami. les 2 hommes n' eurent pas l' occasion d' en dire plus car le bruit pétaradant d' une moto se fit entendre. - qui est - ce ? demanda le guetteur ? - l' héritage de votre copain anglais. Je sais que tout le monde a des cadavres dans son placards, mais quand la police en trouve 4 d' un coup chez un flic, L' IGS se met à fouiner dans vos affaires. - la police des polices ? mais son enquête sur vous n' est pas terminée depuis 1992 ? - Si mais son plus " brillant " génie poursuit l' enquête officieusement, il n' a jamais renoncé à me coincer ! - Un obstiné en somme. Le visage de Methos prit un sourire narquois en prononçant ces mots. - Un génie je vous dit, et un vrai séducteur en plus. En disant cela, NARVAL eut peine à garder son sérieux. L' homme à la moto avait maintenant stoppé son véhicule. Il enleva son casque et s' avança vers les 2 hommes. Après avoir longuement plongé son regard dans le décolleté d' une jeune femme qui passait près de lui et qui lui lança un regard plein d'un dégout auquel se melait une colère noire, le motard s' assis à la table des 2 hommes sous le regard géné de Methos. Un large sourire moqueur et condescendant illuminait le visage de Narval. - Alors Narval, encore en train de mijoter un coup tordu ? Qui s' est ton copain, un parrain de la pègre locale ? - Adam PIERSON, j' ai le déshonneur de vous présenter l' inspecteur MAURICE, le plus grand cerveau de l' IGS ! - Un bon conseil Monsieur PIERSON, tenez vous à l' écart de cet individu si vous ne voulez pas avoir de problèmes ! - Serait - ce une menace ? répondit Methos Vexé d' un ton sec rageur. - Disons plutôt que c' est un conseil d' ami répliqua MAURICE. - Avec des amis comme vous, pas besoin d' ennemis ! - Savez vous Monsieur PIERSON qu' on a des mouvements de fonds suspects sur les comptes de vôtre nouvel "ami" et qu'on ne trouve pas de traces de Narvals avant 1954 . A croire que la famille Narval est sortie de nulle part ! - D' où croyez vous que je vienne MAURICE, de la planète ZEIST ? METHOS se leva - Bon, je m' amuse bien avec vous inspecteur, mais je dois y aller . Au plaisir de ne pas vous revoir ! Puis, se tournant vers Narval, il lui murmura à l' oreille : Vous aurez de mes nouvelles bientôt comme promis . C'est moi qui vous recontacterai. METHOS s' éloigna alors et disparut dans la foule des passant. - Ton copain est parti, j' espère que je ne l' ai pas fait fuir, lui répondit MAURICE d'un sourire béat. - Au revoir, cher inspecteur, c'est à mon tour de partir . Comme vous l'avez si bien signalé, il y a des fréquentations qu' il vaut mieux éviter. Narval se leva et à son tour s' éloigna. - Je te coincerai un jour Narval, tu finiras dérrière les barreaux avec tes semblables. Narval, hilare, lui cria : - Alors bonne chance inspecteur ! MAURICE allait à son tour se lever quand il fut rattrapé par le serveur. - Eh, qui va payer la note ? Il y en a pour 32 fr de consommation ! MAURICE était une fois de plus fou de colère, et, jurant pour la millième fois qu' on ne l' y prendrait plus il ne put réprimer un rageur : - Naaaaaaaaaarvaaaaaaaaaaaaaaallllll ! " puis, dépité, il plongea la main dans la poche de son anorak pour en ressortir l' argent que ses ennemis n' avaient pas déboursé, maudissant qui s' étaient une nouvelle fois si bien joué de lui !