BISHKEK


Dès la capitale, Bishkek (900.000 habitants), les montagnes de la chaîne Ala-Too sont bien présentes, soulignant l'horizon. La ville n'a été fondée qu'en 1825, par un khan ouzbek sur un campement de la Route de la Soie. Elle est restée basse et très verte, agrémentée de parcs, chaque avenue bordée d'arbres, les grandes places s'étirant comme des lacs de pierre. Développée par les militaires du 19ème siècle, elle suit un plan rectiligne, où les rues se coupent à angle droit.

La place Ala-Too accueille Manas, LE héros national, fièrement monté sur son cheval, aussi important ici qu'en Mongolie. Devant le musée, des yourtes étaient installées, bonne introduction à leur omniprésence par la suite, et présentant l'artisanat des shyrdaks (tapis en feutre).






Les pics à près de 5000 mètres surplombent la ville, pourtant parfaitement plane. Les avenues principales larges comme des fleuves contribuent encore à aérer le tissu urbain. Pour les héros et l'iconographie russes, vous avez le choix : à cheval, ou sous le cheval ! A droite, le monument aux héros de la révolution.





Quelques exemples d'architecture soviétique (ils aimaient bien le béton !). Certains sont à l'abandon, d'autres repeints et modernisés, comme les cinémas des années 30 avec les affiches des derniers films en 3D.





Les commerces ne manquent pas, des petits étals de légumes et de jus de fruits sur les trottoirs aux boulangeries ambulantes, en passant par les centres commerciaux tout à fait modernes. Même les passages souterrains permettant de traverser les interminables avenues à faible circulation sont bordés de boutiques variées. Osh Bazari, à l'ouest de la ville, ne nous a guère tenté : ce marché grouille de flics pas toujours honnêtes, et une tentative bizarre d'un mec louche nous a dissuadés de l'explorer, d'autant qu'il propose surtout des imports chinois à bas prix.





Cette mignonne cathédrale orthodoxe date des années 50. Ci-dessous, devant la Maison Blanche (le palais présidentiel) des manifestants criaient dans les mégaphones et accrochaient des affiches sur les grilles, signe de liberté d'expression bienvenue dans ces pays où elle ne va pas toujours de soi.


En se baladant on se réconcilie avec la ville, guère enthousiasmante au premier abord : il ne fait pas trop chaud grâce au petit vent descendu des montagnes, les bannières flottent, les jets d'eau jaillissent, les gens se baladent vêtus sans aucune norme apparente, du plus chic au plus trash, et l'on finit par découvrir son charme qui se mérite un peu.