Introduction


JOURNAL DE VOYAGE DE F. ET S.

Quand est venu enfin le moment de faire un tour de moto en amoureux (Mamy se dévouant pour garder les petiots), on fait l'inventaire des destinations à une distance raisonnable de la maison et où nous ne sommes allés l'un ni l'autre. Le choix n'était pas si grand, et une solution s'est imposée : la Corse ! Depuis le temps que tout le monde nous dit que c'est superbe, surtout à bécane, et c'est à côté. Donc c'est parti pour la deuxième moitié de septembre, au début de la basse saison mais encore dans les beaux jours.

Après une traversée d'une nuit de Toulon à Bastia en ferry, nous enchaînons directement sur le tour du Cap Corse avant de longer la côte est, avec divers crochets par l'intérieur des terres, jusqu'à Aléria. Nous plongeons à nouveau vers les montagnes pour rejoindre ensuite Porto-Vecchio, passer par la magnifique Bonifacio, remonter le long de la côte vers Sartène et sa région, le site pré-historique de Filitosa et une pause à Ajaccio. Retour vers l'intérieur pour Corte et on retourne plein ouest vers Porto et les fameuses "calanches" de Piana, on remonte sur Calvi avant de retourner prendre le bateau à Bastia.

Le tout aura pris dix jours et environ 1000 kilomètres sur place - pas si mal pour une île qui ne mesure en fait que 180 km par 85, on voit que ça tourne !



Nous avons opté pour une traversée de nuit, à l'aller comme au retour, avec une petite cabine toute simple et bien suffisante. Pas plus cher que des nuits sur l'île et ça gagne un maximum de temps : on débarque à 7H et toute la première journée est disponible, et on repart à 20H le dernier jour.


La monture de cette balade a été notre fidèle "Trumphette", une Triumph Tiger Explorer 1200, parfaitement adaptée à ce terrain (comme à tous les autres ;-) ). Et puis, ça change des sempiternelles BMW GS qui représentent près de la moitié des bécanes sur place ! Nous avons changé les pneus in extremis deux jours avant de partir, et c'était sage, ils sont fortement sollicités par les virages perpétuels, souvent sur chaussée dégradée et parfois mouillée en plus. A noter que la consommation est plus élevée que la moyenne en voyage, car vu la taille des routes et, encore une fois, le virolage permanent, on roule essentiellement en 2e ou en 3e. A noter que l'essence est plus chère que sur le continent, et qu'elle n'est jamais distribuée en supermarché, mais au moins il y a du vrai 95 partout, pas cette saleté d'E10.